Le comité local Attac 92 organise le mercredi 18 mai 2011 à 20 h 30 dans la salle de la vie associative de Colombes [1] (4 Place du Général Leclerc) : Soirée débat autour du thème : « La dépendance » Intervenant : Bernard Kervella, membre du conseil scientifique d’Attac Modérateur : Bekkouche Adda, membre du conseil scientifique d’Attac
La France est à la veille d’une réforme gravissime, l’une des plus lourdes depuis la Libération : à petits pas, sans le dire, Nicolas Sarkozy prépare une privatisation rampante de la Sécurité sociale. C’est à la faveur du dossier de la dépendance, présenté comme le grand chantier présidentiel de l’année 2011, que les premiers coups de boutoir seront donnés contre ce système clef de l’État providence que les Français perçoivent à juste titre comme leur premier et principal acquis social, le pivot essentiel de notre modèle social. Comme pour les retraites, le gouvernement met en avant l’argument démographique : l’augmentation du nombre de personnes dépendantes prévue dans les prochaines années serait inquiétante. Pourtant, s’il est acquis que le nombre de personnes âgées va mécaniquement s’accroître sous l’effet conjugué du vieillissement de la génération du baby boom et de l’augmentation de l’espérance de vie, l’évolution du nombre de personnes dépendantes reste très difficile à préciser. Mais le discours officiel a intérêt à présenter la situation de manière alarmiste pour mieux préparer à de nouvelles régressions sociales. Aujourd’hui la prise en charge de la dépendance ne représente que 1,1% du PIB, et pourrait représenter entre 1,5 et 1,8 point de PIB d’ici une vingtaine d’années. Cette valeur doit être mise en regard avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes. La clé du financement repose sur un juste partage de la richesse produite, il s’agit d’un choix politique.