Conférence-débat : « La gauche en Amérique latine : fin de cycle et/ou nouveaux défis ? »

Cuba, Venezuela, Équateur, etc : quelles leçons en tirer ?

Conférence-débat :
« La gauche en Amérique latine : fin de cycle et/ou nouveaux défis ?
Cuba, Venezuela, Équateur, etc : quelles leçons en tirer ? »

Jeudi 26 janvier à 19 h au CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (métro rue des Boulets ou Alexandre Dumas)

Pendant une dizaine d’années et jusqu’à très récemment, différents gouvernements progressistes d’Amérique latine ont incarné, quarante ans après le triomphe des guérilleros cubains et vingt ans après celui des sandinistes au Nicaragua, l’espoir de la construction d’alternatives démocratiques au capitalisme néolibéral. D’origines, de formes et de compositions très variées, des coalitions de gauche ont gouverné neuf des douze pays sud-américains, pour répondre à l’urgence sociale et réduire les inégalités, faire adopter de nouvelles constitutions, instaurer une démocratie plus participative et étendre les droits et libertés publiques, reconnaître les droits des populations indigènes et promouvoir une société du « buen-vivir », ou encore approfondir l’intégration continentale et se dégager de la tutelle des États-Unis.

Le retour de la droite au pouvoir au Paraguay, en Argentine, au Pérou, et enfin au Brésil — dans le premier et dernier cas via des « coups parlementaires » —, les défaites de Nicolas Maduro aux élections législatives vénézuéliennes et de Evo Morales lors d’un référendum en Bolivie, ainsi que les difficultés de Rafael Correa en Équateur, semblent augurer d’une fin de cycle, tandis que Cuba normalise ses relations avec les USA, et que sa figure tutélaire, Fidel Castro, est morte. Confrontés à l’effondrement des cours mondiaux de matières premières dont ils sont devenus plus dépendants qu’auparavant, les gouvernements de gauche peinent désormais à financer leurs politiques sociales.

Après avoir joué un rôle majeur dans l’émergence politique d’acteurs issus des secteurs dominés de la société, les mouvements sociaux sont divisés sur les stratégies à adopter, alors qu’ils n’ont plus les mêmes capacités de mobilisation. Une partie significative, syndicaux, écologistes ou indigènes, se confronte frontalement à des gouvernements qu’ils ne jugent plus de gauche, au prix d’une répression croissante et de plus en plus assumée.
Si rien ne dit que les nouvelles coalitions conservatrices arrivées au pouvoir vont y rester longtemps, les tournants à gauche en Amérique latine méritent d’être analysés à l’aune de cette nouvelle séquence politique, économique et sociale observée depuis quelques années. Y compris pour en tirer des leçons valables dans d’autres contextes.

Avec :

  • Fabrice Andréani, Doctorant en Science politique, Université Lyon 2 (Triangle)
  • Marie-Laure Geoffray, Maître de conférence à l’Université Paris III / IHEAL et Directrice adjointe du CREDA
  • Sunniva Labarthe, Doctorante en Sciences sociales à l’EHESS-FLACSO
  • Thomas Posado, Docteur en Science politique de l’Université Paris VIII. Coordinateur d’un numéro de Recherches Internationales sur la fin de cycle des gauches latino-américaines
  • Marc Saint-Upéry, journaliste et auteur de l’ouvrage Le rêve de Bolivar (2008 - La Découverte)

À l’initiative de Attac France, Ipam et de la revue Recherches Internationales


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