Cette loi ne nous protégera pas mais produira les mêmes effets !
Avec les « périmètres de protection », cette loi menace la liberté de manifester et de se rassembler. Elle permettra à la police (nationale, municipale et même privée) d’empêcher l’entrée ou d’expulser d’une rue, une place les personnes qui refuseront la fouille de leur sac ou de leur voiture. Les préfets ne se priveront pas d’utiliser cette arme nouvelle contre les militantes et d’imposer des manifestations sous surveillance policière permanente.
Avec les contrôles d’identités étendus aux abords des gares et sur toutes les frontières, la loi menace les militantes. La police pourra, encore plus qu’avant, soumettre chacune à des contrôles d’identité. Ce qui s’annonce, c’est toujours plus de contrôles au faciès : ces contrôles serviront la répression des personnes racisées, des étrangeres et, aux frontières, des exilées et de celles et ceux qui les aident.
Avec les procédures expéditives de radiation, les fonctionnaires militantes pourront être radiées sans autre forme de procès au prétexte que leur comportement n’est pas compatible avec leurs fonctions.
Ces mesures de l’état d’urgence intégrées dans la loi commune seront très largement appliquées, notamment si le mobilisations sociales se développent. Il y a donc nécessité tout à la fois d’informer, de surveiller et de dénoncer ce nouvel état et de se mobiliser dans la durée.
Attac continuera de se mobiliser avec toutes les organisations partie prenante du Collectif unitaire « Stop à l’état d’urgence » et invite ses comités locaux, et tous ses adhérentes à participer à toutes les initiatives unitaires pour résister à la mise en œuvre des ces atteintes aux libertés individuelles et collectives.

