Un « nouveau » gouvernement pour assurer la continuité des politiques néolibérales

jeudi 26 décembre 2024, par Attac France

Le gouvernement « Bayrou » est désormais connu. Après une nouvelle période d’intenses tractations, le profil des ministres n’a pas de quoi surprendre. Avec 19 reconduit·es sur les 35 ministres, au fond, il n’a de « nouveau » que le nom et promet déjà de poursuivre les politiques néolibérales dont seule une minorité bénéficie.Ce gouvernement contient nombre d’ancien·nes premier·es ministres, collection impressionnante de désavoué·es par la population (Valls, Borne...).

La composition genrée de ce gouvernement et la nomination de Gérald Darmanin à la justice quelques jours à peine après le procès Mazan constituent en soi des messages extrêmement négatifs pour les luttes féministes.

Si la composition de l’Assemblée nationale ne dégage pas de majorité claire, il n’en demeure pas moins que, à l’instar du gouvernement Barnier, le nouveau gouvernement ne peut s’appuyer que sur un « socle » peu solide et même minoritaire. Le « débauchage » de personnalités qui se sont un temps réclamées de la « gauche de gouvernement » ne peut pour sa part tromper personne, d’autant plus que celles-ci ont depuis longtemps trahi les valeurs minimales de la gauche. Il ne s’agit ni d’un gouvernement « d’union nationale », ni de rassemblement, ni encore et surtout d’un gouvernement légitime mais bien d’un entre-soi élitiste jouant aux chaises musicales politiques.

Rarement en effet le résultat des élections aura été aussi ignoré et bafoué. Une nouvelle fois, Emmanuel Macron aura tout fait pour éviter de nommer une personnalité issue du Nouveau Front Populaire afin de favoriser coûte que coûte le maintien d’une politique largement contestée car injuste et inefficace et incapable de faire face aux enjeux sociaux et climatiques de la période.

Le gouvernement doit désormais présenter un projet de loi de finances pour 2025. En la matière, les déclarations constantes de François Bayrou n’augurent rien de bon. Le risque est donc bel et bien d’avoir une austérité matinée de mesures symboliques sans qu’une quelconque réorientation ne soit mise en œuvre. Socialement, le plus dur semble se profiler pour les catégories déjà les plus précarisées ( RSA). Or, plus que jamais, c’est vers une réelle bifurcation sociale et écologique qu’il faut s’engager. C’est ce que l’association Attac, qui s’est régulièrement exprimée sur les mesures à prendre, continuera de promouvoir dans ses travaux et ses actions.

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