Pour la France, c’est l’Agence Française de Développement (AFD), en collaboration avec la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), qui finance le développement, soit directement soit par le biais de sa filiale Proparco, qui collabore avec les fonds d’investissement privés.
A l’international, c’est avant tout la Banque Mondiale qui incite les pays du Sud à accepter les prêts qu’on leur "accorde" en échange de contreparties excessives.
Les BPD sont des institutions publiques contrôlées ou soutenues par les gouvernements ; à ce titre, leurs opérations se doivent de mettre en application l’engagement des États en matière de développement et de solidarité internationale, dans le respect des Objectifs de Développement durable (ODD).
Mais le fonctionnement de ces BPD reste opaque ; il est loin d’être aussi vertueux qu’annoncé. En illustration, on peut citer le financement de projets d’infrastructures réalisées par des grandes entreprises françaises, des montages financiers aboutissant à un investissement dans les énergies fossiles, l’extraction minière, l’agro-industrie et aboutissant à une augmentation de la dette des Etats bénéficiant de ces "aides", qui ne peuvent dès lors plus financer leurs services publics ni garantir l’application des régulations locales.
- Voir ici la note d’analyse d’Attac.
- Voir ici la déclaration commune de 320 organisations appelant les Banques Publiques de Développement à consacrer leurs ressources financières et leur influence considérables à la construction d’un avenir juste, équitable, inclusif et durable pour tou·te·s.
Les pays appauvris mettent la main à la poche, les multinationales empochent. Les banques publiques sèment, les profiteurs privés récoltent. Les banques publiques prêtent, la Planète paie !
Plusieurs associations et ONG se mobilisent :
- afin que l’aide au développement ne serve plus à "aider les pays appauvris à s’endetter",
- afin que leurs sols et sous sols ne soient plus exploités sans limites et pillés,
- afin que leurs populations ne soient plus broyées par les multinationales,
mais que cette "aide" serve au contraire : - à relocaliser l’économie,
- à transformer les productions sur place,
- à encourager la consommation locale,
- à restaurer les services publics,
- qu’elle profite enfin aux populations et non plus aux entreprises prédatrices.
Ces pays ont déjà donné leurs richesses humaines et naturelles aux pays occidentaux depuis tant de siècles...
Une révolution écologique et sociale est impérative dans les pratiques des Banques de Développement afin de ne plus favoriser l’accès des multinationales sans scrupules aux territoires riches en minerais et par ailleurs riches en biodiversité !
Pas de relance "verte" basée sur le pillage, le gaspillage des ressources naturelles et la pollution des océans.