Nicole Briend explique pourquoi rendre les chaises au Trésor public : « nous avions dit à BNP Paribas que nous lui rendrions ses chaises quand elle aurait fermé ses filiales dans les paradis fiscaux. Les actions des Faucheurs de chaises ont permis une victoire symbolique, puisque la banque a fermé ses filiales aux îles Caïmans. Mais BNP Paribas reste aujourd’hui la banque française la plus implantée dans les paradis fiscaux. Elle permet à ses clients d’échapper à l’impôt et pratique l’évasion fiscale pour son propre compte. Elle réalise 27,8 % de ses bénéfices dans les paradis fiscaux, alors qu’elle n’y a que 15,8 % de ses employé·e·s. Nous avons donc rendu ces chaises au Trésor public, car les recettes publiques sont fortement amputées par l’évasion fiscale. Par ce geste, nous voulons aussi affirmer que notre action de réquisition de chaises ne s’apparente pas à du vol et nous posons la question : qui vole qui dans cette affaire ? Qui porte préjudice à la société ? les militants qui dénoncent l’évasion fiscale ou BNP Paribas qui l’organise ? »
200 personnalités ont apporté leur soutien à Nicole Briend et affirment que son action est légitime. Plus de 12 000 personnes ont signé une pétition demandant sa relaxe. Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac France, a donné rendez-vous à Carpentras les 5 et 6 février : « pour un grand rassemblement de soutien, avec notamment la présence de Cedric Herrou (Roya Citoyenne), Jon Palais (Faucheur de chaises acquitté à Dax en janvier 2017), Elsa Faucillon (députée communiste), Adrien Quatennens (député de la France insoumise)… Nous invitons tou·te·s les citoyen·ne·s scandalisé·e·s par l’évasion fiscale à nous rejoindre : alors que les scandales fiscaux se multiplient, il est intolérable que ce soient ceux qui dénoncent l’évasion fiscale qui se retrouvent devant les tribunaux, alors que les banques et les multinationales jouissent d’une impunité quasi totale. »