Alors qu’elle avait réalisé avec une dizaine de militant·e·s une action symbolique pour dénoncer l’activité de BNP Paribas dans les paradis fiscaux, cette militante s’est retrouvée inquiétée par la justice alors que la banque continue ses activités d’évasion fiscale.
Pendant deux jours de mobilisation, les militant·e·s, responsables politiques, associatifs et syndicaux, citoyen·ne·s présent·e·s à Carpentras ont posé la question : « Qui vole qui ? ». S’agit-il de celles et ceux qui dénoncent l’évasion fiscale ou ceux qui l’organisent ?
À l’ouverture de l’audience, le juge a renvoyé le procès au 7 juin sur un motif de forme, justifiant le report au motif que le chef d’inculpation du refus de prélèvement d’ADN nécessitait une délibération collégiale de juges (3 juges étaient nécessaires, alors que le juge était seul pour statuer). Cette décision surprenante n’a rien enlevé à la détermination des militant·e·s venu·e·s exiger la relaxe pour Nicole et dénoncer l’évasion fiscale.
Pour Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac France : « Alors qu’elle est inquiétée pendant que la BNP continue de pratiquer massivement l’évasion fiscale, Nicole Briend subit une injustice supplémentaire : le report du procès entretiendra la pression dans laquelle elle se trouve depuis plusieurs mois. Nous sommes plus que jamais déterminés à exiger la relaxe de Nicole et nous appelons d’ores et déjà à la mobilisation jeudi 7 juin. Ce sont aux délinquants financiers de se retrouver sur le banc des accusés, et non à Nicole Briend qui a entrepris un acte d’intérêt général ».
Preuve que les actions d’Attac dérangent les banques et les multinationales, l’association se retrouve convoquée le 12 février au TGI de Paris pour répondre à l’assignation en référé d’Apple, qui tente ainsi de nous bâillonner. Rendez-vous est donné à 12 h 15, métro Cité : nous ne nous tairons pas !