« Nous savons depuis longtemps que la majorité présidentielle ne fait pas partie des »leaders« , mais elle a fait hier la démonstration qu’elle est désormais l’arrière-garde face à la dynamique portée par la jeunesse et la société civile. Nous la tiendrons pour responsable lors du printemps climatique et social qui s’annonce. » commente Clémence Dubois, porte-parole pour 350.org
Ce dernier mois, en amont de l’examen du texte, plus de 11 000 personnes avaient participé à la campagne de mobilisation en envoyant une lettre aux parlementaires, en les interpellant devant leur permanence parlementaire, sur leur compte facebook ou twitter pour les exhorter à respecter les engagements de la France en matière climatique.
Le jour même, à l’appel de quatorze organisations de la société civile, plus de 150 personnes s’étaient réunies devant l’Assemblé Nationale pour montrer aux député.e.s leur détermination à ce qu’ils votent la proposition de loi pour la transparence et le désinvestissement des combustibles fossiles de l’épargne populaire. Munies de pancartes “Zéro Fossile”, “Pas Un Euro de Plus” etc, ils ont dessiné le choix auquel les parlementaires seront confrontés : “Nous ou les énergies fossiles ? Epargner le climat ou Fossiliser Notre Avenir ?". Ils ont été rejoints par Mathilde Panot, Dominique Potier, et Elsa Faucillon.
Le même jour, Emmanuel Macron se déplaçait dans le cadre du grand débat sur la transition écologique. "Contraindre les institutions financières à arrêter de financer les énergies fossiles ? Non, selon Emmanuel Macron, la solution au dérèglement climatique repose d’abord sur chacune et chacun d’entre vous ! C’est pourquoi les députés de la majorité ont totalement vidé de sa substance la proposition de loi Faucillon" réagit Raphael Pradeau, porte-parole pour Attac France
La mobilisation citoyenne avait pourtant rappelé aux parlementaires le retard inacceptable pris par l’Assemblée Nationale, qui avait adopté, un mois avant la signature de l’accord de Paris, une résolution pour une société bas carbone, dans laquelle elle « encourage les investisseurs institutionnels, les entreprises, notamment celles dont l’État est actionnaire, et les collectivités territoriales à cesser d’investir dans les énergies fossiles ».