L’appel à bloquer le pays le 10 septembre, soutenu par Attac, a connu un écho considérable dans le pays. A deux jours du début de la mobilisation, il pourrait déjà obtenir une victoire : le départ de François Bayrou à l’occasion du vote de confiance programmé le 8 septembre, avant même qu’il ne puisse présenter son budget austéritaire et injuste.

Toutefois, le départ probable du Premier ministre n’éteindrait pas la colère contre les injustices fiscales et sociales qu’exprime l’appel du 10 septembre. Le pouvoir voudrait que tout change pour que rien ne change, et il est probable que celui ou celle qui remplacerait Bayrou impose les mêmes orientations iniques. Et les mêmes politiques néolibérales qui sont pourtant à l’origine des injustices, des reculs sociaux et écologiques, de la précarité mais aussi de l’accroissement de la dette publique. Celle-ci est en grande partie la conséquence des baisses d’impôts dont les plus riches et les grandes entreprises ont massivement bénéficié.

Attac appelle à poursuivre et amplifier les mobilisations contre les politiques austéritaires en septembre. Parce que la fête est politique, nous invitons nos adhérent·es et sympathisant·es à se réunir devant les mairies le soir du lundi 8 septembre pour dire « Bye Bye Bayrou, balayons l’austérité » et fêter ensemble son départ. Ce sera aussi l’occasion de se rencontrer pour contribuer à construire le mouvement du 10 septembre et continuer à faire pression jusqu’à la mobilisation intersyndicale du 18 septembre.

L’appel des syndicats à se mobiliser et à faire grève le 18 septembre doit être une occasion de rebondir et d’amplifier le mouvement du 10 septembre. C’est pourquoi nous appelons à rejoindre et renforcer cet appel. Attac s’emploiera, dans toute la période, à créer les conditions d’une mobilisation durable la plus unitaire possible, d’un mouvement social capable de l’emporter face à un pouvoir arc-bouté sur sa position.

Aux orientations austéritaires du gouvernement, opposons des alternatives fiscales, écologiques et sociales : l’abolition des privilèges fiscaux pour faire payer leur juste part d’impôts aux plus riches et aux multinationales, notamment en supprimant les niches fiscales injustes. L’austérité n’est pas une fatalité : un autre budget est vital !