La France, déjà championne olympique de la répression

lundi 29 juillet 2024, par Attac France

Alors que des athlètes et des touristes du monde entier ont convergé à Paris en cette fin juillet pour célébrer les jeux olympiques qui dureront jusqu’à mi-août et les jeux paralympiques qui débuteront fin août, le gouvernement accentue la répression envers toute contestation jusqu’à priver de liberté journalistes et activistes souhaitant légitimement exercer leur liberté d’expression.

Les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont débuté le 24 juillet 2024 avec l’ambition d’être « une grande fête populaire » selon son comité d’organisation. Depuis de longs mois, des collectifs dénoncent l’hypocrisie de cet évènement qui sert de prétexte à un nettoyage social sans précédent et la mise en place de mesures liberticides comme l’expérimentation de la surveillance algorithmique, l’assignation à résidence ou l’interdiction d’accéder à certaines zones sans laisser-passer.

Cette répression s’est encore accentuée depuis la semaine dernière avec la volonté de faire taire toute voix contestataire ayant pour objectif légitime de révéler la face cachée de ces jeux olympiques en contradiction avec l’image de tolérance et d’inclusivité que veut se donner le gouvernement français. Image particulièrement mise en avant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture qui a célébré devant le monde entier le passé insurrectionnel de la France ainsi que ses grandes figures féministes, pionnières de la désobéissance civile.

Pourtant, pas un jour ne passe sans une atteinte aux libertés fondamentales et l’utilisation de moyens policiers disproportionnés pour empêcher l’expression d’opinions contraires au récit officiel du gouvernement :
Le 23 juillet, des dizaines d’activistes ont été placé·es en garde à vue pour avoircollé des autocollants « Les JO c’est pas jojo » dans le métro.
Le 24 juillet, 6 personnes ont été perquisitionnées et privées de liberté pendant 60 heures pour une action contre les taxis volants à base de peinture à l’eau sur un bâtiment de l’aviation civile le 1er mai 2024.
Le 26 juillet, une dizaine de personnes ont également été placées en garde à vue préventive sans motif réel. « On sait très bien qu’on les maintient en garde-à-vue pour éviter qu’ils participent à une quelconque action contre les Jeux olympiques », témoigne Me Alexis Baudelin.
Le 27 juillet, des journalistes ont été nassé·es pendant une heures et 60 militant·es ont été placé·es en garde à vue avant même une action contre les jeux olympiques à base de bottes de paille, qualifiée insidieusement d’action de « sabotage » par la préfecture de police.
Le 28 juillet des journalistes ont cette fois été placé·es près de 10h heures en garde à vue pour avoir tenté de couvrir une visite symbolique des dégâts causés par les jeux olympiques en Seine-Saint-Denis.

Alors que depuis plusieurs années, les dispositifs législatifs d’exceptions et anti-terroristes sont utilisés pour réprimer et criminaliser les mouvements sociaux et écologistes, on assiste aujourd’hui à une accélération de la répression avec des détentions préventives pour des faits de désobéissance civile et le placement en garde à vue de journalistes. Cette dérive gravissime doit s’arrêter et nous réaffirmons ici notre détermination à dénoncer les politiques de régression sociale et écologique ainsi que les atteintes aux libertés fondamentales d’un pouvoir qui cherche désespérément à se donner une image progressiste aux yeux du monde entier.

Attac exprime son soutien à Extinction Rebellion et au collectif Saccage 2024 ainsi que son entière solidarité envers les militant·es injustement privées de liberté. Nous exigeons l’arrêt immédiat de ces mesures d’intimidation.

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