Ces révélations remettent en cause les versions avancées par le procureur de la République de Nice et les affirmations d’Emmanuel Macron et de Christophe Castaner qui ont affirmé que Geneviève Legay « n’avait jamais été en contact avec les forces de l’ordre ».
Ces versions avaient déjà été sérieusement remises en doute par plusieurs analyses journalistiques [2] qui avaient scruté les différentes images de la scène, dont la vidéo de CNews qui permet de voir un contact direct entre un policier et une personne munie d’un gilet jaune à la main (en l’occurrence Geneviève Legay était la seule à en avoir un à la main, dans cette zone).
Attac s’insurge face à cette volonté éhontée du pouvoir de dissimuler la vérité et demande :
- la démission du procureur de la République de Nice, qui a menti en affirmant que Geneviève « n’a pas été touchée par des policiers » et qu’ « il n’y a aucun contact direct entre un policier et cette dame ».
- la démission du préfet des Alpes Maritimes, qui a donné l’ordre et a déclaré que Geneviève « a été poussée dans le dos, non pas directement par un membre des forces de l’ordre mais par des personnes reculant dans un mouvement de foule »
- la démission de Christophe Castaner, qui a donné les consignes et s’est félicité que les « consignes de fermeté ont été respectées »
- le dépaysement sans délais de cette affaire, car elle ne peut être instruite sereinement à Nice dans ce contexte.
Attac appelle à participer massivement aux mobilisations sociales, notamment celles des gilets jaunes, ce samedi 30 mars pour y défendre la justice fiscale et sociale, le droit de manifester et dénoncer des violences policières orchestrées par l’État. Nous appelons à se munir d’un drapeau arc-en-ciel, comme celui que portait Genevieve Legay quand elle a été blessée, pour soutenir Geneviève et défendre le droit à manifester.