Devant l’Assemblée nationale, Attac et les Rosies dénoncent un projet de réforme illégitime, injuste et injustifié

mardi 7 février 2023, par Attac France

Ce matin, une trentaine d’activistes et Rosies d’Attac ont organisé une action désobéissante aux portes de l’Assemblée nationale. Pour dénoncer le caractère illégitime, injuste et injustifié de la réforme, les Rosies ont chanté et dansé « Nous on veut vivre ! ».

Dans le même temps des activistes ont inscrit sur le sol à la craie « 60 ans » et installé une chasuble géante bleue sur la statue portant le message « 64 ans, c’est non ! ».

(Note : suite à cette action 9 activistes ont été emmené·es par la police et certain·es placé·es en garde à vue, plus d’information sur cette page)

Cette action s’est tenue à l’occasion de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, après les manifestations historiques des 19 et 31 janvier. Alors que s’ouvre le débat à l’Assemblée nationale sur ce projet, le gouvernement et sa majorité s’obstinent à imposer une réforme illégitime, injuste et injustifiée, qui va impacter plus sévèrement les classes populaires et notamment les femmes.

Pour Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac et co-fondatrice des Rosies, « l’étude d’impact du gouvernement démontre elle-même que la réforme va pénaliser plus sévèrement les femmes, qui perçoivent une pension inférieure de 40% en moyenne par rapport aux hommes. Or le projet ne prévoit aucun dispositif pour compenser cette situation. L’impact sur les femmes constitue une injustice majeure de cette réforme. C’est cette question que les Rosies soulèvent par leurs chansons chorégraphiées, qui ont vocation à servir de levier de mobilisation pour faire barrage à cette réforme. »

Pour Lou Chesné, porte-parole d’Attac et co-fondatrice des Rosies, « dans sa communication, le gouvernement n’a pas pu s’empêcher de reprendre les femmes comme caution ! Pourtant les inégalités de salaire et de carrière que subissent les femmes tout au long de leur vie active demeurent et se répercutent sur le montant des pensions et l’âge de départ. La réforme va aggraver cela, ce qui est scandaleusement injuste ».

Au-delà de la question de l’impact sur les femmes, le report de l’âge de départ à la retraite va frapper l’ensemble de la population et particulièrement les plus précaires. « Travailler plus, vivre moins bien, moins longtemps et dans des conditions dont la pénibilité n’est pas reconnue, le gouvernement dessine les contours d’un avenir productiviste et funeste que la majorité de la population rejette » poursuit Lou Chesné.

« Nous exigeons le retrait de la réforme qui est une régression sociale sans précédent. Renforcer notre système de retraites suppose des mesures de progrès : augmentation des salaires mis à mal par l’inflation, réduction du temps de travail, augmentation du taux d’emploi des femmes, meilleure prise en compte de la pénibilité, et augmentation progressive des cotisations. Une retraite digne et heureuse est possible, avec un départ à 60 ans ! » conclut Youlie Yamamoto.

Les actions d’Attac et des Rosies sont appelées à se multiplier dans les prochains jours pour dénoncer le projet de réforme des retraites du gouvernement et amplifier une mobilisation populaire déjà historique.

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