Un mois pour ça !
Nomination tardive, absence de débats, c’est aussi la continuité de l’esquive en politique chère à Emmanuel Macron. Après avoir contourné la campagne présidentielle, la même recette nous est proposée pour le scrutin législatif. Loin de régler la crise démocratique, cette stratégie la renforce et nourrit l’abstention.
Alors que commence la campagne officielle, Emmanuel Macron élude le débat. Attac incitera au contraire dans ces prochaines semaines à s’emparer et à encourager les débats politiques. Dans la continuité de sa campagne dénonçant les programmes inégalitaires à la présidentielle, ces prochains jours les militant.es d’Attac dénonceront les députés des inégalités.
Notre association ne peut que souhaiter le renforcement à l’Assemblée Nationale du nombre de député·e·s portant des alternatives écologiques, sociales et féministes qui s’opposeraient efficacement au projet macroniste et à l’extrême droite. Nos revendications trouveraient alors un écho bien plus favorable.
Et il y a urgence, tant la crise sociale est profonde : augmentation des prix et blocages des salaires, hôpitaux qui implosent, Éducation Nationale au bord de la rupture, projet d’une retraite à 65 ans, absence de réponse aux défis écologiques... N’attendons pas 5 ans pour tourner la page !
Cela suppose de lutter contre l’abstention lors des élections législatives des 12 et 19 juin prochains. La participation électorale doit être un outil, parmi d’autres, de combattre à la fois les candidatures LREM et la montée des droites extrêmes. Il nous reste 10 jours pour faire de ce rendez vous électoral de juin une nouvelle étape de mobilisation. Pour inciter au vote, notamment des jeunes, plusieurs organisations, dont Attac vous proposent de relayer la campagne commune « Pour le climat, contre les injustices et la précarité, aux législatives, je vote ».
Néanmoins, même si le renforcement, voire un succès électoral, de la gauche serait une indéniable victoire politique, elle n’en serait que partielle. L’extrême droite sort renforcée de 5 ans de macronisme, et les partisans du néolibéralisme ont de puissants relais, du MEDEF aux grands groupes médiatiques.
Pour rompre avec le néolibéralisme et imposer nos alternatives, nous aurons besoin des mouvements sociaux, de leur mobilisation et leur inventivité.
Aussi, quel que soit le résultat des élections, nous occuperons le terrain de la mobilisation citoyenne et des luttes sociales de manière dynamique, afin d’être en position de force lors de la rentrée sociale qui s’annonce chaude. Dès maintenant, rejoignez nous !