Le Conseil d’Administration d’Attac a réaffirmé sa volonté de mener campagne sur plusieurs fronts d’ores-et-déjà ouverts.
Emmanuel Macron veut, avec son Acte 2, accélérer la mise en œuvre de son programme neolibéral : attaques contre l’assurance chômage, la Fonction publique et les services publics, les retraites, la santé, l’éducation... Nous ne nous résignons pas à devoir encore supporter pendant des années les reculs sociaux et l’inaction face à l’urgence écologique, menés par une droite néolibérale et autoritaire au service des ultra-riches et en connivence avec les multinationales. Nous n’acceptons pas que la seule alternative soit l’extrême-droite xénophobe.
Dans un contexte post élections européennes marqué par la poussée de l’extrême droite, présentée comme la principale alternative à la politique ultralibérale d’Emmanuel Macron, et par un affaiblissement de la gauche politique, la responsabilité d’Attac est d’amplifier son travail d’éducation populaire tournée vers l’action, de contribuer à la réflexion pour des alternatives, mais aussi de participer à développer les savoirs utiles aux mouvements sociaux pour faire face à l’idéologie dominante.
- L’association se mobilisera fortement lors du G7 fin août. Emmanuel Macron veut mettre au cœur de ce G7 la lutte contre les inégalités et l’évasion fiscale : se mobiliser lors de ce G7 sera donc l’occasion de dénoncer l’écart entre la politique inégalitaire menée en France et le beau rôle que cherche à se donner le président de la République sur la scène internationale.
Afin de permettre la réussite d’un contre-sommet d’ampleur, Attac emploiera toutes ses forces vives à Hendaye et Irun du 19 au 26 août.
A l’occasion du G7 finances, les 17 et 18 juillet, Attac publiera un rapport montrant qu’il est possible, si le Gouvernement français souhaitait réellement lutter contre l’évasion fiscale des multinationales, de mettre en place sans attendre une taxation unitaire de ces entreprises.
- A la rentrée, l’association va poursuivre et amplifier la campagne « Stop à l’impunité de multinationales ».
Dans le cadre d’une large campagne européenne, réunissant plus de 200 organisations, et autour d’une pétition qui a déjà recueilli 570 000 signatures.
Attac dénoncera l’impunité à la fois fiscale, sociale et environnementale dont jouissent les multinationales : elles échappent aux impôts, exploitent leurs salarié·e·s et détruisent l’environnement en toute impunité. Cette campagne exige des décideurs européens de mettre fin aux tribunaux d’arbitrage et la mise en place de réglementations contraignantes, dont un traité dans le cadre de l’ONU.
- Attac continuera à s’engager dans les mobilisations pour la justice climatique : marches, grèves pour le climat, actions de désobéissance, blocages... Nous appelons aux mobilisations prévues, notamment du 20 au 27 septembre, et à contribuer à forger des alternatives sociales et écologiques.
Trois autres dossiers mobiliseront l’association dans les prochains mois :
- Emmanuel Macron a annoncé que le Parlement allait ratifier en juillet le traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada (CETA). Après la validation de l’Accord UE-Mercosur et la signature des accords avec le Vietnam, voilà un traité qui donne bien plus de pouvoirs encore aux multinationales et qui menace les normes qui protègent l’environnement, la santé et les droits sociaux. Une interpellation des parlementaires, tant par voie électronique que directement, va être prochainement rendue publique.
- La contre-réforme des retraites est annoncée pour cet automne. Attac a commencé à mener campagne et amplifiera son action à la rentrée, pour montrer que la réforme n’a qu’un but : baisser les pensions de retraite et augmenter l’âge de départ. Nous dénoncerons l’entourloupe consistant à dire qu’on ne touche pas à l’âge légal de la retraite à 62 ans et qu’on instaure un « age d’équilibre » à 64 ans.
- Enfin, Attac luttera contre les privatisations à marche forcée voulues par le Gouvernement : Aéroports de Paris, mais aussi Engie, Française des Jeux, barrages, ports... Attac s’engage pleinement dans la bataille pour recueillir les 4,7 millions de signatures nécessaires pour obtenir un référendum contre la privatisation d’ADP. Même si les conditions sont difficiles pour obtenir ce Référendum d’Initiative Partagée, d’autant que le Gouvernement semble vouloir tout faire pour décourager les citoyens·ne·s de signer, c’est une occasion unique pour mettre un coup d’arrêt au processus de cession des infrastructures et entreprises à missions de service public au privé. L’État veut faire croire qu’il va s’enrichir avec cette opération. Nous montrons au contraire que vendre des entreprises rentables et stratégiques revient à brader au privé ce qui relève du bien commun et abandonner des leviers pour mener la transition sociale, écologique et démocratique dont nous avons besoin.