Attac dénonce les violences policières et exige le respect des libertés publiques

vendredi 13 décembre 2019, par Attac France

Depuis plusieurs années dans les quartiers populaires, et ces derniers mois dans les manifestations et mobilisations pour la justice sociale et climatique, le gouvernement a recours à une répression policière sans précédent pour faire obstacle à l’expression de la contestation dans l’espace public.

Il a fait le choix d’équiper les forces de police et de gendarmerie d’armes de guerre que sont les LBD ou lanceurs de balles de défense ou flashballs et les grenades de désencerclement GLI-F4, et autorise leur large usage dans le cadre du maintien de l’ordre, avec pour conséquence des blessures graves, des mutilations et même des morts.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes jusqu’au 30 juin 2019, outre la mort de Zineb Redouane, on comptait 4400 blessés dont nombre de mutilés, en particulier 25 personnes éborgnées et 5 ayant perdu une main.

Bien que dénoncées par des instances nationales telles que le Défenseur des Droits et la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme, et internationales comme le Comité des droits de l’Homme du Conseil de l’Europe et le Rapporteur spécial des Droits de l’Homme de l’ONU, ces violences policières se poursuivent impunément.

Ainsi lors de la manifestation interprofessionnelle du 5 décembre dernier contre le projet de réforme des retraites, 23 journalistes ont été blessés dont deux grièvement ( Gaspard Glanz et Mustafa Yalgin) par des tirs de LBD et grenades ainsi qu’une jeune femme, blessée à l’œil, un jeune lycéen à Lyon blessé au visage, et un jeune à Lorient par le jet d’un casque par un policier. A Toulouse un observateur de l’Observatoire des Pratiques Policières a reçu une balle de LBD dans l’abdomen. Des syndicalistes ont également été visés délibérément par des tirs.

Par ailleurs, au nom d’une législation constituée sur le motif ou le prétexte de la lutte anti-terroriste et anti-casseurs, nombre de jeunes des quartiers populaires, de militant-e-s, de manifestant-e-s...subissent des poursuites judiciaires, des condamnations pénales lourdes, des expulsions administratives.

Or la liberté d’expression, de réunion et le droit de manifester sont des libertés fondamentales essentielles dans une société démocratique. Il appartient aux autorités publiques de les garantir afin de ne pas remettre en cause ce qui définit une démocratie.

Attac s’élève contre cette dérive autoritaire et liberticide et salue la démarche commune de la LDH et du SAF à travers les Observatoires des pratiques policières. Attac exige l’interdiction définitive des LBD simples ou multi-coups et des grenades de désencerclement GLI-F4 ou similaires dans le cadre du maintien de l’ordre, ainsi que l’abrogation des lois SILT (Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme) et « Prévenir et sanctionner les violences lors des manifestations » et le strict respect de nos libertés publiques fondamentales et droits constitutionnels.

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