À l’approche de Noël, les groupes parlementaires de droite et d’extrême droite multiplient les cadeaux fiscaux aux plus riches - financés par l’argent public - tout en imposant un budget austéritaire pour le reste de la population. Pour dénoncer cette politique profondément injuste, Attac a réalisé ce samedi une action symbolique au Bon Marché, vitrine du groupe LVMH et de Bernard Arnault.
Le budget 2026 : un Noël avant l’heure pour les ultra-riches
Les militantes ont déployé à l’entrée du magasin une banderole de trois mètres avec le message : « Des cadeaux fiscaux par milliards, c’est Noël pour les ultra-riches », accompagné d’un portrait humoristique de Bernard Arnault en grenouillère LVMH.
Autour de l’installation, des « pères Noël » masqués, à l’effigie de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron, ont transporté d’énormes cadeaux factices représentant les mesures fiscales prises depuis des années au bénéfice du patronat et des grandes fortunes : aides publiques aux entreprises (211 milliards d’euros), niches sociales et fiscales, refus de la taxe Zucman et du rétablissement d’un ISF, maintien du Pacte Dutreil et du crédit impôt recherche (CIR), nouvelle baisse des impôts de production…
En parallèle, des activistes ont écrit « Tax the rich » au sol à la craie devant l’entrée de l’enseigne.
Le Pen, Macron : une même logique de soutien aux ultra-riches
Notre message était clair : le Rassemblement national de Marine Le Pen comme le parti présidentiel d’Emmanuel Macron protègent les intérêts des ultra-riches. Tous refusent obstinément de mettre à contribution les grandes fortunes, alors même que les inégalités explosent et que les services publics sont asphyxiés.
Cette action a rappelé que les milliards de cadeaux fiscaux accordés à Bernard Arnault et aux autres milliardaires sont autant d’argent public qui manque pour financer la santé, l’éducation, la transition écologique et une vraie politique sociale.
Attac réaffirme la nécessité d’une fiscalité juste
Face à un budget d’austérité et à la complaisance renouvelée envers les grandes fortunes, Attac réaffirme la nécessité d’une fiscalité juste, d’un impôt réellement progressif, et d’une contribution accrue des plus riches à l’intérêt général.
Pour Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac : « Alors que le sentiment d’injustice fiscale est largement répandu dans l’opinion publique, ce budget renforce une fois de plus les privilèges des ultra-riches tout en imposant des sacrifices injustes aux classes populaires et moyennes. Nous ne pouvons accepter que l’argent public soit capté par une minorité qui n’a jamais été aussi riche, et alors que les besoins sociaux et écologiques sont considérables. »
Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac : « Le RN n’a jamais semblé aussi proche d’accéder au pouvoir en France. Alors que le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella se présente comme l’allié des classes populaires, dans la réalité il défend le droit des milliardaires à échapper à l’impôt. On a assisté lors des débats parlementaires à une alliance entre macronistes et RN pour bloquer toute mesure de justice fiscale. Partout et toujours, l’extrême-droite est l’ennemie des classes populaires. »

