Maati Monjib, opposant et militant des droits humains, à Rabat, le 17 septembre 2015. PAUL SCHEMM / AP
Maati Monjib, qui souffre de troubles cardiaques et de diabète et contaminé en novembre 2020 au coronavirus, est en grève de la faim depuis le 4 mars 2021, pour sa libération immédiate, l’arrêt des poursuites et du harcèlement des services sécuritaires marocains. Il a été arrêté arbitrairement le 29 décembre 2020, après que douze ONG de défense des droits humains aient appelé le 23 novembre 2020 les autorités marocaines à cesser le « harcèlement policier et judiciaire », subi depuis 2015 par Maati Monjib et cinq autres journalistes et militants des droits humains, pour leur critique de la répression du régime, au sein de l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation.
Maati Monjib dénonce l’irrégularité de sa détention arbitraire et de sa condamnation à un an de prison ferme mercredi 27 janvier 2021, à Rabat, en son absence et sans convocation de sa défense, pour une plainte instruite en octobre 2020 contre lui et deux autres co-inculpés pour « blanchiment de capitaux », réfugiés depuis 2016 en Europe. Leurs trois autres camarades ont été trois placés en liberté provisoire au Maroc.