Ce Baromètre se fait l’écho des cris d’alerte des mouvements sociaux face aux violations des droits humains et environnementaux, commises en toute impunité, mais il est aussi le reflet d’une société civile brésilienne qui résiste, invente et se mobilise sur les territoires.
L’année 2020, au Brésil comme ailleurs aura été marquée par la pandémie et ses conséquences dramatiques. Au Brésil plus qu’ailleurs étant donné le contexte de crise multiforme préexistant à l’arrivée du virus : celui-ci n’a fait qu’amplifier, exacerber, des inégalités et fragilités d’un système structurellement excluant.
Les conclusions du baromètre confirment que les violences, violations et inégalités ne font qu’augmenter, ciblant en particulier les populations historiquement les plus exclues, dont font partie les peuples autochtones et traditionnels, les communautés paysannes, les femmes, les populations noires, les personnes LGBTQI+, les habitant.e.s des périphéries...
À titre d’exemples :
- Les « invasions » de territoires des communautés paysannes, traditionnelles, quilombolas et peuples autochtones ont augmenté de 1880% en 2020 par rapport à 2019.
Le gouvernement Bolsonaro mène une politique agricole centrée sur l’agrobusiness, qui prédispose aux conflits pour la terre et porte atteinte à la vie de ceux et celles qui la protègent.
- D’août 2019 à juillet 2020, 11.088 km2 ont été déforestés en Amazonie, le chiffre le plus élevé depuis 2008.
La déforestation, intimement liée à l’expansion de la frontière agricole, est la manifestation par excellence de l’absence totale de préoccupation environnementale du gouvernement.
- En 2020, 39 % des écoles publiques brésiliennes ne possèdent pas un système d’assainissement de base.
La pandémie de la Covid-19 a révélé le cruel sous-équipement des établissements scolaires publics brésiliens et le désengagement croissant de l’État dans le secteur de l’éducation.
- Entre janvier et octobre 2020, une attaque par jour de Bolsonaro contre la presse a été recensée.
La presse, les professionnel.le.s de la communication et des médias, sont confronté.e.s à la violence, à la censure judiciaire et aux restrictions de leurs activités.
Ce baromètre d’alerte sur la situation des droits humains au Brésil fait partie de la campagne « Le Brésil résiste. Lutter n’est pas un crime », campagne de visibilité et de dénonciation des menaces et violences que les défenseur.e.s des droits humains subissent au Brésil. lebresilresiste.org
Le baromètre est disponible ici
Vous pourrez retrouver l’intégralité du baromètre ainsi que de nombreux outils de décryptage sur le site internet de la campagne.