9 juillet : Le sacre de l’austérité à Reims

Oyez braves gens, et réjouissez-vous ! En ce 9 juillet, François l’enchanteur et la chancelière Angela ont reçu la bénédiction de l’évêque Barroso pour le sacre de l’austérité. Pour célébrer leur union pour un pacte budgétaire, ils offrent aux Rémois et aux Rémoises cette belle paire de ciseaux pour qu’ils puissent préparer eux mêmes leurs futures coupes budgétaires.

Et surtout, réjouissez-vous ! Car après Poitiers (737), Marignan (1515) et Austerlitz (1805), François l’enchanteur vient d’écrire une nouvelle grande page de l’Histoire de France : le miracle du 29 juin (2012).

Avant le 6 mai l’Europe filait un mauvais coton. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy avaient concocté un nouveau traité d’austérité, le Pacte budgétaire. Ce traité funeste était « voué à l’échec » selon le candidat François, car il donnait « l’austérité comme seule perspective » et organisait « le seul contrôle des budgets et la judiciarisation des sanctions ».

Mais un peu plus d’un mois a suffi à notre président faiseur de miracles pour transformer Mme Merkel et la Commission européenne en doux agneaux keynésiens. Après le sommet du 29 juin, « l’Europe est réorientée ». La France va donc ratifier « le plus vite possible » le fameux Pacte budgétaire, transformé d’un coup de baguette en Pacte de croissance.

Pour réussir ce coup de maître, François l’enchanteur n’a pas eu besoin de recourir à des façons discourtoises. Foin des méthodes du prince Rajoy d’Espagne et du duc Monti d’Italie qui, ce fameux 29 juin, ont séquestré la chancelière jusqu’à 6 h du matin pour lui faire accepter la recapitalisation de leurs banques par le contribuable européen et l’achat de leurs obligations par la BCE. Non : il lui a suffi de sortir 120 milliards d’euros de son chapeau. Ou plutôt du chapeau de la Commission européenne, où cet argent était déjà programmé depuis belle lurette pour 2013. Et de rebaptiser le tout « pacte de croissance pour l’Europe ». Bravo l’artiste !

Seuls les rabat-joies feront remarquer que ces sommes fictives, qui ne représentent pas même 1% du PIB européen, n’ont aucune chance de « relancer la croissance européenne » alors que les plans d’austérité se multiplient partout, y compris en France. Seuls les incompétents, comme le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, qualifieront de « criminel » « l’oubli volontaire, par les dirigeants européens, des leçons des années 1930 », où les politiques d’austérité avaient fait le lit du nazisme.

50 après la réconciliation franco-allemande, nos dirigeants ont la mémoire bien courte

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