Dans les années 2008/2009 les dépenses militaires représentaient 78 % du déficit budgétaire des pays de l’Union Européenne et 146% de celui des USA. Le poids des dépenses militaires dans la crise de la dette est énorme.
La France est l’un des pays de l’Union Européenne dont l’effort de guerre est le plus important. Si l’on s’en tenait à la stricte défense de l’intégrité du territoire, ce qui est le rôle normal d’une armée, le budget dit « de la défense » pourrait être divisé par près de deux.
L’armement nucléaire coûte aux citoyens français, en moyenne, 6,5 milliards d’€ par an. Bien que la France se soit engagée à désarmer depuis 1992 elle continue de moderniser son arsenal comme les 8 autres puissances nucléaires signataires [1] ou non signataires [2] du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP). En 2015 l’arsenal français sera complètement renouvelé et les recherches se poursuivent. D’anciens ministres de la « Défense », des militaires de haut rang estiment qu’aujourd’hui le risque principal est dans la dissémination de l’arme atomique La première démarche à faire pour amorcer la désescalade mondiale serait que le gouvernement français quitte le camp de va-t-en-guerre de l’OTAN et vote à l’ONU toutes les résolutions pour l’abolition de l’arme atomique. L’une d’entre elles recueille l’approbation de 146 États. Parmi eux 4 puissances nucléaires : la Chine, la Corée du Nord, l’Inde et le Pakistan mais aussi l’Iran, brandie comme un épouvantail par ceux qui votent contre pour garder leurs bombes : les USA, la Russie, Israël, la Grande Bretagne….et la France !
Les opérations extérieures. Sous l’impulsion de l’OTAN les armées de l’Union Européenne ont été reconfigurées pour la plupart de façon à intervenir rapidement et massivement en n’importe quel point du monde. Ces gouvernements, transformant le droit d’ingérence humanitaire en droit d’ingérence politique leur font jouer, sous la férule des USA, le rôle de gendarmes de monde. Leur objectif : le partage du gâteau dans le pillage des ressources mondiales. Tous comptes faits, pour la France, le coût de ces « OPEX » (opérations extérieures) peut être estimé entre 4,7 et 7,6 milliards d’euros par an.
Au total une politique pacifiste et non impérialiste permettrait de dégager entre 11,2 et 14,1 milliards d’euros.
Jean-Claude Bauduret