Elles gagnent de sérieuses avancées avant que les managers engagent une répression anti-syndicale sévère et le licenciement de dix ouvrières. Après une longue lutte et 27 jours de grève de la faim de deux travailleuses, en juin 2014, le patronat est contraint à respecter le droit du travail : les licenciées sont réintégrées, sauf les déléguées syndicales Monia Dridi et Sonia Jebali.
Très déterminées face à la pression patronale et au sexisme, les travailleuses ont montré que les multinationales ne pouvaient continuer de bafouer les lois en toute impunité.
Si la lutte est emblématique du point de vue des mouvements sociaux et syndicaux, le patronat semble s’être donné le mot pour isoler les syndicalistes qui, depuis, peinent à retrouver un emploi.
Aujourd’hui, la solution pour Sonia Jebali serait d’être employée dans la fonction publique. Face aux embûches pour y parvenir, elle entame le 17 juin 2019 une seconde grève de la faim dans les locaux de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), avec Besma Mahmoudi, licenciée pour avoir essayé de fonder un syndicat.
Attac France, qui a soutenu la lutte des travailleuses de Latelec, exprime, cinq ans après, sa solidarité avec Sonia Jebali et avec Besma Mahmoudi.
Attac appelle toutes les organisations qui se sont impliquées dans les comités de soutien tunisien et international à se mobiliser, comme par le passé, aux côtés des camarades tunisiennes, afin qu’une solution soit trouvée d’urgence dans le respect de leur dignité.
Nous interpellons les autorités tunisiennes et l’UGTT , afin de répondre à leurs revendications et leur permettre de trouver un emploi stable dans la fonction publique.