Politique migratoire : une infamie supplémentaire

mercredi 21 février 2018, par Attac France

Ce 21 février, le président Macron et son ministre Collomb ajoutent un élément supplémentaire à l’infamie qui caractérise leur politique migratoire.

Après les camps démantelés, les murs et les barbelés, les reconduites illégales à la frontière, les migrant.e.s réduit.e.s à survivre dans des conditions indignes, après la violation de leur droits élémentaires, voici un nouveau projet de loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » qui ne parle que d’enfermement, de « rétention », d’ « éloignement », euphémisme désignant des renvois massifs, de tri, de réduction des droits de recours. ...

Certes, ce pouvoir est dans la continuité des précédents : la loi de 2018 suit celles de 2015 et de 2016, qui n’ont même pas encore eu le temps d’être appliquées.

Mais ce président qui se dit moderne invente un « délit de passe frontière » et n’oublie pas dans cette loi de viser les travailleurs sans papiers, qui conduisent actuellement de nombreuses luttes sociales pour faire reconnaître leurs droits.

Il ne s’intéresse qu’à « l’efficacité » des contrôles, des renvois, qu’à la « maîtrise des flux », sans aucune analyse sérieuse de ces migrations.

Cette frénésie repose sur deux fantasmes : les migrant.es se précipiteraient à nos frontières, l’opinion publique serait xénophobe.

A Attac nous avons surtout vu se lever un mouvement citoyen très large, une solidarité concrète s’organiser, nous avons même vu la majorité présidentielle se diviser et le Conseil d’État se demander le pourquoi d’une nouvelle loi.

Nous avons vu la répression s’abattre sur des citoyen.n.e.s solidaires qui sont pourtant l’honneur de ce pays.

Des centaines d’associations et de collectifs ont lancé le processus des États Généraux des Migrations pour construire un contre- pouvoir capable d’interpeller le gouvernement, produire collectivement des propositions pour une autre politique migratoire, développer un mouvement d’opinion contre le discours xénophobe.

Des « concertations » rassemblant les forces citoyennes sont déjà organisées dans une trentaine de localités

Attac appelle à les rejoindre et soutient les initiatives qui dénoncent ce projet de loi présenté ce jour devant le Conseil des ministres.

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