Marches européennes, jour 2 : Séville / Mérida

vendredi 2 octobre 2015, par Nikolaz

Les marches européennes contre l’austérité sont parties de Cadix ce mercredi 30 septembre. Après un passage (interdit par les autorités locales) le jeudi 1er octobre à Gibraltar, premier paradis fiscal et judiciaire traversé par les marches, l’étape du vendredi 2 octobre a permis aux marches de rejoindre Mérida depuis Séville.
Rappel de la première journée des marches et de sa traversée de Gibraltar, ici
Témoignage.

Euromarches 2015 : Sevilla - Merida

Pour la journée mondiale de la non-violence, les Marches européennes célèbrent l’importance de ce principe de non-violence, à la base de cette initiative citoyenne des Marches européennes.

La journée d’hier, centrée sur la dénonciation des paradis fiscaux au sein de l’Union européenne (UE), aboutit à Séville, où un millier de personnes a reçu la colonne sud-ouest et a marché avec les activistes le long des derniers 6 km, pour atteindre le Palacio de San Telmo (Gouvernement Andalou). Après une Assemblée des citoyens face du Palais de San Telmo, les militants se sont rendus à la délégation de l’Éducation de Séville pour montrer leur solidarité avec Joseph C., connu à Séville comme Pepe, qui est en grève de la faim depuis 21 jours pour exiger une prise en charge continue de son enfant à l’école, de façon à faire appliquer le droit.

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Les Euromarches sont entrées aujourd’hui en Estrémadure. En arrivant à Almendralejo, au moment de la vendange, une centaine de personnes a accueilli la Marche dans la Place de la Mairie, où ils ont vécu des moments de tension avec la police nationale, tandis qu’une cérémonie était organisée pour accueillir les Euromarches. Par la suite, les marcheurs ont été accueillis avec un repas à la Corrala-Solidarité, un groupe de 50 maisons occupées par des familles sans abri, propriété de la Banque Caja Duero, sauvée avec de l’argent public. Le slogan qui a présidé cet accueil était « Pas une famille sans-abri ; pas de maison sans famille ».

Dans l’après-midi, à partir de Torremejías, une marche a pied de 16 km mènera la Marche à Merida.

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Les questions que les mouvements sociaux d’Estrémadure ont placés à l’ordre du jour des Marches européennes sont présidées par le problème du chômage et de la pauvreté, avec une attention particulière à la pauvreté infantile. De plus, Euromarches exprime sa solidarité avec les travailleurs de Diter-Zafra et de la mine Monesterio, en grève. Elle montre aussi sa préoccupation à propos de la propagation des cultures génétiquement modifiées dans l’Estrémadure et dénonce les négociations secrète du TAFTA, l’accord de libre-échange entre l’UE et les États-Unis, qui risque de ruiner l’agriculture paysanne et la production d’aliments de qualité.


Après une longue marche à pied, la colonne sud-ouest des Euromarches est arrivée à Mérida. A l’entrée de ville, une action sur une grande zone commerciale de Aldi, la multinationale allemande, a été menée pour dénoncer la ruine du petit commerce dans les villes et villages que, tant ALDI que d’autres chaînes telles Mercadona, Carrefour... produisent, pour dénoncer aussi la marginalisation de l’agriculture et de l’élevage de proximité par les grands réseaux commerciaux qui importent des produits venant de loin, et émettent de ce fait des gaz à effet serre qui bousculent les dérèglements climatiques ; sans compter l’exploitation des salariés de ces chaînes de la consommation de masse qui travaillent dans des conditions précaires et injustes. Enfin, dans un geste symbolique de solidarité avec les travailleuses qui étaient là, les militants leur ont fait cadeau de deux boîtes de bombons.

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Une fois arrivées à Mérida, les Euromarches ont été reçues par une Assemblée citoyenne convoquée par les « Camps de la Dignité », dans laquelle le maire socialiste a participé, ainsi que des conseillers et des élus dans le Parlement de PODEMOS et IU. Dans l’assemblée, la participation des citoyens a été remarquable.

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