Les sales « coûts » des JOP d’hiver 2030

mercredi 12 février 2025, par Attac France

Les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030 sont prévus pour être organisés dans les Alpes françaises. Cette décision est vantée par ses promoteurs : elle permettrait notamment de renforcer l’attractivité des stations alpines. En réalité, elle répond à un modèle dépassé, socialement et économiquement très risqué et nuisible sur le plan environnemental.

Voir aussi notre position Attac se prononce contre la décision d’imposer les JOP d’hiver 2030 dans les Alpes.

La priorité devrait en effet consister à préparer et à mettre en œuvre des alternatives qui permettent aux régions et aux populations vivant du « tourisme ski » de préparer et d’envisager sereinement leur avenir dans un environnement préservé. Or, ces alternatives sont bridées : plutôt que d’être investis dans une véritable reconversion, les moyens nécessaires à son organisation vont en effet être utilisés pour promouvoir « un modèle économique qui s’essouffle » [1].

L’organisation des JOP 2030 constitue un contresens total dans un contexte de réchauffement climatique et aura de lourdes conséquences économiques , environnementales et sociales, alors qu’elle n’a pas été prise démocratiquement.

Le réchauffement climatique : une réalité incontournable ignorée par les JOP 2030 ?

En matière de changement climatique, tous les travaux concordent et montrent que le réchauffement climatique va réduire durablement et très significativement la durée et le niveau d’enneigement des Alpes. Cette évolution pose la question de l’avenir du modèle économique reposant sur le ski.
Une étude publiée dans la revue The Cryosphere a montré que, entre 1971 et 2019, la période durant laquelle il y a de la neige au sol chaque hiver s’est réduite en moyenne de 22 à 34 jours dans les Alpes en dessous de 2000 mètres d’altitude [2].
Météo France a par ailleurs calculé que, dans les Alpes et les Pyrénées françaises, la température a augmenté de +2°C au cours du 20ᵉ siècle, contre +1,4°C dans le reste de la France.
La situation ne va pas s’améliorer. Selon les projections du CNRS, les Alpes verront, d’ici à 2050, une augmentation des températures moyennes annuelles de 1,5 à 2,5 degrés, avec une épaisseur de neige moyenne se rapprochant de zéro en dessous de 1.500 mètres d’altitude.
Selon Météo France, d’ici 2050, les jours de gel pourraient diminuer de 32 jours dans l’année.
Pour la Cour des comptes, une augmentation de 1°C implique une remontée moyenne de la limite pluie-neige de 150 à 200 mètres.
Dans une étude portant sur plus de 2000 stations [3], il est démontré que, à +2 °C de réchauffement planétaire par rapport à la période de référence 1850-1900, 53 % des stations à l’échelle européenne sont concernées par un risque très élevé de faible enneigement, sans possibilité de produire de la neige artificielle. Et à + 4 °C de réchauffement planétaire, c’est 98 % des stations européennes qui sont concernées par un très fort risque de faible enneigement, sans production de neige, étant précisé que celle-ci risque d’être de plus en plus difficile puisqu’elle dépend d’une température qui est globalement en hausse.

On pourrait multiplier les études, ainsi que les témoignages. En résumé, la baisse du niveau et de la durée d’enneigement va se poursuivre et met déjà en danger non seulement les stations de basse et de moyenne altitude mais produira aussi progressivement ses effets chez celles de plus haute altitude. En effet, si les grandes stations de haute altitude peuvent espérer tirer leur épingle du jeu pendant quelques années, elles ont cependant tout à craindre du réchauffement. Pour ces stations, si l’échéance est retardée par rapport aux autres, la tendance globale ne l’est cependant pas.

Un « sale coût » économique

Le coût des futurs JOP 2030 est déjà l’objet de polémiques. Le comité d’organisation des JOP 2030 a chiffré le budget à 1,9 milliard d’euros. Mais l’Inspection générale des finances (IGF) estime d’ores et déjà que les JO 2030 coûteront en réalité près de 2,4 milliards d’euros, dont 900 millions d’euros financés par l’État. En effet, selon deux rapports confidentiels de l’IGF, repris par plusieurs médias, le seul budget du Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques (COJOP) Alpes 2030 s’annonce lourdement déficitaire. Son résultat prévisionnel présente un déséquilibre évalué entre 850 et 900 millions d’euros, à couvrir par les collectivités publiques. Concrètement, le déficit sera payé par les contribuables.

Les partisans des JOP 2030 avancent de mirifiques retombées économiques pour les Alpes, un peu à la mode du « ruissellement ». Mais ces prétendues retombées doivent être mises à l’aune d’une part, du bilan des précédents JO d’hiver et d’autre part, des conséquences du réchauffement climatique. Il s’agit donc de remettre les choses en perspective. Cette théorie du ruissellement avancée par les pouvoirs publics n’a jamais été démontrée. En l’espèce, la balance avantages/inconvénients des investissements dans les stations est déjà déséquilibrée en défaveur des populations locales.

Les Jeux Olympiques d’Albertville de 1992 présentent, dans la durée, un bilan financier nettement moins reluisant que ce qui avait été estimé à l’époque. Leur facture globale se sera finalement élevée à 1,7 milliard d’euros, avec un déficit d’environ 45 millions comblé à 75% par l’État et 25% par le département de la Savoie. Les contribuables ont été mis à contribution : à titre d’exemple, la taxe d’habitation d’Albertville a augmenté de 40% entre 1990 et 1993. Certains équipements de l’époque demeurent aujourd’hui encore particulièrement coûteux. Il en va ainsi de la piste de bobsleigh de La Plagne : le Syndicat intercommunal de La Plagne, propriétaire de la piste, doit ainsi combler chaque année le déficit qui complète les subventions du département à hauteur de 110.000 euros et de la commune. La halle olympique d’Albertville fonctionne avec une subvention d’équilibre d’1,1 million d’euros par an. Enfin, le stade de saut de Courchevel et ses tremplins fonctionnent également grâce aux 130.000 euros de subventions annuelles versées par le département.

Pour les JOP de 2030 dans les Alpes, la facture finale globale s’annonce encore plus lourde. Outre l’estimation du déficit budgétaire de l’IGF, si l’on se projette dans l’avenir, les dépenses d’investissements qui seront nécessaires ne pourront pas être réellement amorties en raison de la tendance à la baisse du niveau d’enneigement. Les infrastructures qui seront rénovées et/ou créées pour les JOP ne seront donc pas pleinement utilisées et/ou pas assez longtemps pour être rentables, ce qui mettra les stations, les collectivités et les populations durablement en difficulté. À titre d’exemple, investir dans un nouveau télésiège coûte 3 à 9 millions d’euros selon le modèle, pour un amortissement en une trentaine d’années. Il faut évidemment ajouter à ces coût les frais de maintenance et de fonctionnement. Investir dans des remontées mécaniques, des bâtiments, des canons à neige etc., se traduira par de lourds coûts dont une bonne part sera dépensée à fonds perdus. Enfin, les différentes aides publiques ont également un coût dont il faut tenir compte, y compris lorsqu’elles prennent la forme de prestations sociales lorsqu’il faut indemniser des personnes au chômage faute d’enneigement suffisant dans les Alpes et, globalement, dans les massifs français.

Concrètement, continuer à skier ne sera possible qu’en haute altitude et avec le recours à l’enneigement artificiel, mais seulement lorsque les températures le permettront. Pour permettre une durée d’ouverture suffisamment longue, il faudra équiper et développer des domaines en plus haute altitude. Ceci signifie notamment d’importants frais d’investissement et de fonctionnement pour acheter, installer et utiliser le matériel adéquat. Tout cela pour un retour incertain. Or, ces investissements sont coûteux (voir encadré ci-dessous sur les canons à neige) : la Cour des comptes précise ainsi que, « La production de neige représente un coût pour les stations. Elle nécessite des investissements assez importants. Ainsi, sur les cinq dernières années, 45 M€ ont été investis chaque année en moyenne sur ces installations, ce qui représente 13,6 % du montant total investissements. À cela s’ajoutent les coûts de maintenance, les fluides et les coûts salariaux » [4].

Dans les Alpes française les sports d’hiver concernant moins de 10% de la population. La montée en altitude des stations s’accompagne de surcoûts et d’une montée en gamme des stations : la clientèle se concentre sur les touristes étrangers et les classes supérieures qui profitent ainsi en priorité du financement par les collectivités.

Le prix « canon » de la neige « de culture »

La production de neige de culture nécessite que deux conditions soient réunies : un matériel coûteux et des températures adéquates (soit proches de 0 degré, ce qui est de moins en moins garanti à basse et moyenne altitude). L’exemple des « canons » est particulièrement révélateur.

Selon le site « Techno Alpin », le coût d’un canon à neige est comparable à celui d’un break de moyenne gamme (plusieurs dizaines de milliers d’euros à l’unité). Le coût de production d’un mètre cube de neige de culture dépend pour sa part des conditions locales de production, et notamment de l’alimentation en eau, taille de la retenue, de la capacité des pompes etc... On évoque 3,5 à 5 euros par m3 de neige. Or, près de 1000 mètres cubes d’eau sont nécessaires pour l’enneigement de base (environ 30 cm de hauteur de neige) d’une piste d’un hectare. Pour un enneigement artificiel de plusieurs pistes, le coût d’investissement et de fonctionnement est donc particulièrement élevé. Il l’est d’autant plus si la température ne permet pas de produire de la neige, ce qui arrive de plus en plus souvent...

En outre, la loi « olympique » votée le 23 mars 2023 prévoit l’État renonce le temps des Jeux à certaines de ses prérogatives. Il en va ainsi de l’exonération des royalties perçues par le Comité international olympique (CIO) sur les partenariats du Cojop notamment. Par ailleurs, la garantie financière de l’État promise par Michel Barnier dans son courrier du 2 octobre au président du CIO prévoit « l’engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) ». Ceci inclut « les remboursements au CIO des avances ou autres contributions versées au Cojo par le CIO, que ce dernier pourrait devoir rembourser à des tierces parties dans le cas d’un imprévu comme une annulation totale ou partielle des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 ». Le contribuable épongera donc les dettes des JO quand le CIO empochera les gains...

Un sale « coût » environnemental

L’organisation des JOP confirme la poursuite d’une stratégie obsolète et dépassée : le « tout ski ». Les coûts qu’une stratégie engendrent et continueront d’engendrer manqueront cruellement au financement de la « transition écologique » [5].

Les infrastructures nécessaires pour assurer un enneigement artificiel nécessitera par ailleurs la captation de grandes quantités d’eaux. Celles-ci ne pourront plus provenir de la fonte de neige et seront prélevées sur des sources et des cours d’eau, au détriment des populations, de certaines activités économiques et de l’agriculture. Dans le rapport précité, la Cour des comptes révèle ainsi que « pour la Savoie, l’eau prélevée oscille entre 6,8 M de m3 (saison 2020-2021), et 8,2 M de m3 (saison 2018-2019). À titre de comparaison, 87,3 M de m3 ont été prélevés pour ce département en 2021 pour l’ensemble des usages hors eau turbinée et énergie. La neige produite représenterait donc environ 8 % des prélèvements ». Le rapport poursuit par ailleurs ces termes : « Les prélèvements destinés à compléter l’eau acquise par ruissellement dans les retenues, ont généralement lieu à la fin de l’automne. L’extension des périodes de sécheresse sur cette saison tend à invalider l’argument avancé par les exploitants de stations d’un prélèvement sans impact notable car réalisé avant la période d’étiage des cours d’eau ».

L’enjeu de l’eau est une question d’autant plus majeure qu’avec la baisse de l’enneigement, le stock d’eau diminue. Prélever davantage d’eau est donc particulièrement risqué, non seulement pour le volume d’eau global disponible, mais également pour le cycle de l’eau. Cela ne peut qu’avoir des conséquences sur les milieux naturels. La Cour des comptes estime que « La production de neige pourrait ainsi engendrer une perte d’environ 10 % de l’eau utilisée, du fait de fuites sur le réseau ou de l’évaporation dans les réserves d’eau et au moment de la production ». Une telle stratégie est ici encore à contresens de la nécessaire préservation de l’eau que l’État a par ailleurs reconnu en faisant un objectif général de sobriété des usages et de baisse des prélèvements.

Outre le détournement plus que probable de l’eau pour enneiger les pistes durant les JOP mais aussi après, des dépenses de rénovation et de nouvelles constructions dans des stations de plus en plus en sursis et sous perfusion consistera à augmenter le nombre de « lits », donc de bâtiments et de remontées mécaniques. Outre le saccage des paysages, ce développement met un peu plus en danger la biodiversité, les écosystèmes et le milieu fragile qu’est la montagne. Les projets visant à développer de lourdes infrastructures sur le Glacier de la Girose pour relier le domaine skiable des Deux Alpes à La Grave ou entre Val d’Isère et Bonneval-sur-Arc, qui empiéterait sur le Parc national de la Vanoise, sont révélateurs de cette fuite en avant vers le gigantisme.

Pour les JOP 2030, se pose aussi la question de l’acheminement, avec le développement d’infrastructures coûteuses (routes et aéroports) dans un environnement déjà contraint et fragile. La grande majorité des projets d’infrastructures liés au transport se concentrent sur le routier et les promesses faites sur la rénovation ou le développement ferroviaire relèvent d’une communication verdie, restent très timides ou irréalistes dans un délais d’à peine cinq ans et eu égards aux prévisions des coûts. Les infrastructures concernant la mobilité pendant et après les jeux vont donc à l’encontre de ce qui devrait être développé pour les territoires de montagne.

Un « sale coût » social

Dans un tel contexte et face à de telles évolutions, renforcer la stratégie du « tout ski » prépare également un très sérieux « retour de bâton » sur le terrain social.

Les JOP 2030 vont rendre plus compliqué l’accès au foncier des habitant·es de la montagne et ce, alors que les régions alpines sont déjà concernées par la spéculation immobilière. Dans les grandes stations, le prix au M2 s’est déjà fortement élevé au cours de ces dernières années. Les JOP 2030 vont renforcer la spéculation dans les stations qui accueilleront des épreuves et, globalement, dans celles de plus haute altitude présentant encore des périodes d’enneigement assez longues. Le « produit ski » sera ainsi plus coûteux et restera accessible aux plus aisé·es, ce qui renforcera durant un temps la position dominante des grandes stations, alors que les stations de basse et de moyenne altitude seront délaissées -ce qui se produit déjà. À terme cependant, toutes souffriront du réchauffement climatique.

Le réchauffement va progressivement restreindre au profit d’une minorité très aisée puis rendre impossible la pratique du ski. Les populations locales proches des grandes stations pourront espérer pendant quelques années bénéficier des retombées économiques provenant d’une clientèle aisée voire fortunée. Mais pour la majorité des stations, la stratégie du « tout ski » sera rapidement synonyme de graves difficultés, voire de véritables « faillites » que les contribuables, exclus de la pratique du ski pour leur grande majorité, devront finir par payer. Et ce, alors qu’il existe des besoins sociaux qui pâtissent d’un manque de moyens.

Les tensions dans certaines d’entre elles sont révélatrices des intérêts contradictoires mais aussi, et surtout, de l’absence de politique publique favorisant une véritable réorientation. À Métabief (Doubs), la fermeture d’une partie du domaine pour des raisons économiques provoque de vifs débats. À Gresse-en-Vercors (Isère), le Maire a démissionné sur fond de polémique sur l’avenir d’une station lourdement déficitaire. Les exemples de ce type existent et vont se multiplier.

Un « sale coût » démocratique

La décision de candidater à l’organisation des JOP d’hiver de 2030 a été préparée et prise en petit comité. La population n’a pas été consultée alors que la Convention d’Aarhus signée le 25 juin 1998 par trente-neuf États, prévoit notamment que « L’accès à l’information sur l’environnement détenue par les autorités publiques et la participation du public au processus décisionnel ayant des incidences sur l’environnement ». Cette obligation n’a pas été respectée alors qu’un tel projet portera nécessairement atteinte à l’environnement. Dans ses courriers des 24 mai 2024, 19 juin 2024 et 18 octobre 2024, la Commission nationale du débat public a d’ailleurs confirmé ne pas avoir été saisie par les maîtres d’ouvrage.

Cette décision d’organiser ces jeux a en réalité été préparée par Laurent Wauquiez (alors président de la région Auvergne-Rhône-Alpes) et Renaud Muselier (président de la région Provence Alpes Côte d’Azur) avec l’entente complice de l’ancien Premier Ministre, Michel Barnier. Renaud Muselier lui-même a reconnu à demi-mot un déficit démocratique le 24 janvier, estimant que « le vote des parlementaires est incontournable ». Cette déclaration est toutefois intervenue après que l’ancien Premier ministre ait apporté au Comité international olympique la garantie financière de la France. Les populations alpines, comme la population en général et ses représentant·es, les parlementaires, n’ont donc pas été consultées.

Que faire ?

Pour l’association Attac, tout plaide pour ne pas organiser ces JOP. Priorité doit être donnée à organiser une reconversion des stations qui prenne en compte l’évolution du climat et qui permette aux économies locales de vivre sur place dans de bonnes conditions. Or, l’absence d’alternative à la stratégie du « tout ski » ne permet pas de dégager les moyens d’une telle bifurcation. Elle force en effet les stations et les collectivités à s’endetter pour participer à la course au gigantisme. Elle exclut ainsi les stations qui n’auront pas les moyens de suivre le rythme.

Les stations de ski françaises investissent 350 millions d’euros chaque année en moyenne, ce qui représente 25 à 30 % de leur chiffre d’affaires. Les remontées mécaniques restent le principal projet d’investissement (plus de 50 %). Les besoins en capitaux des stations de ski dans la mise à jour de leurs infrastructures, voire l’installation de nouvelles, nécessitent de tels investissements que seules les grandes stations pourront rester « compétitives ». Mais les fonds ainsi mobilisés manqueront dans l’organisation d’un véritable changement de modèle.

Cette stratégie est la principale responsable des conséquences de la fermeture de stations et des difficultés, inéluctables, d’un nombre croissant d’entre elles pour qui l’avenir s’annonce sombre en matière de chômage, d’endettement voire de désertification par exemple. C’est là en priorité qu’il faudrait dégager les moyens d’assurer une présence durable dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire, de relocalisation de certaines activités, du développement d’activités alternatives, de la promotion d’une agriculture paysanne c’est-à-dire, de manière générale, d’une activité respectueuse de l’environnement.

Les stations françaises génèrent plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires par an et emploient environ 18 000 salarié·es. Si l’on prend l’écosystème dans son ensemble, le marché représente 10 milliards d’euros (soit 15 % du chiffre d’affaires touristique national) et plus de 120 000 emplois (commerces, hébergements, école de ski, services de la station, etc) [6]. Cela donne une idée des moyens qu’il faudra consacrer pour organiser et financer la bifurcation sociale et écologique que nous appelons de nos vœux [7].

Notes

[1Rapport thématique de la Cour des comptes, « Entités et politiques publiques. Les stations de montagne face au changement climatique », février 2024.

[2Étude « Observed snow depth trends in the European Alps : 1971 to 2019 », revue The Cryosphere, publiée sur le site European Geosciences Union, 1 mars 2021.

[3Hugues François, Raphaëlle Samacoïts, David Neil Bird, Judith Köberl, Franz Prettenthaler, Samuel Morin, “Climate change exacerbates snow-water-energy challenges for European ski tourism”, article publié dans la revue Nature Climate Change, 2023.

[4Rapport de la Cour des comptes précité.

[5Voir la note d’Attac, « Reprendre la main, pour financer la bifurcation sociale et écologique », octobre 2022.

[6Source : site skidata.io

[7Note d’Attac, « Reprendre la main pour financer la bifurcation sociale et écologique », octobre 2022.

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