La FAO doit reconnaître que les plantations ne sont pas des forêts !

mercredi 21 septembre 2016, par Collectif

Ce 21 mars, journée internationale des forêts, avec 200 organisations du monde entier, nous appelons l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à modifier sa définition, qui date de 1948, de ce qu’est une forêt. Cette définition démodée permet aux industries du bois, de la pâte à papier, du papier et de l’emballage de cacher, derrière l’image positive de la forêt, les effets écologiques et sociaux dévastateurs des plantations industrielles d’arbres. Il est grand temps, y compris du point de vue de l’urgence climatique, d’exclure les plantations industrielles d’arbres de la définition, parce que « les plantations ne sont pas des forêts ».

En septembre 2015, pendant le XIVe Congrès forestier mondial, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Durban, en Afrique du Sud, pour protester contre la définition problématique que l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) insiste à donner des forêts [1]. La définition de la FAO considère que celles-ci sont essentiellement « un ensemble d’arbres », en laissant de côté d’autres aspects fondamentaux, dont les nombreuses formes de vie qu’elles hébergent, comme les plantes autres que les arbres, les animaux et les populations humaines qui dépendent de la forêt. De même, elle ignore la fonction vitale que jouent les forêts dans les processus naturels de production de sols, d’eau et d’oxygène. D’autre part, en définissant les forêts comme une étendue minimale de terre couverte d’un nombre minimum d’arbres d’une hauteur et d’un pourcentage de canopée minimaux, la FAO a fortement encouragé la création de plantations industrielles d’arbres de nombreuses espèces exotiques sur des millions d’hectares, en particulier dans les pays du Sud. Le seul secteur qui en ait été avantagé est celui de l’industrie de plantation d’arbres. Ces plantations industrielles ont eu de nombreux effets négatifs directs sur les communautés locales et sur leurs forêts, lesquels ont été amplement constatés. [2]

Dans la manifestation organisée à Durban il y a un an, les gens portaient des étendards qui disaient Les plantations ne sont pas des forêts ! La marche s’est arrêtée devant le local du Congrès forestier mondial organisé par la FAO. À cette occasion, en réponse à un appel des leaders de la société civile un fonctionnaire du Congrès a quitté le bâtiment pour recevoir une pétition qui avait été signée par plus de 100 000 personnes et organisations du monde entier. La pétition demandait à la FAO de modifier sans délai sa définition et de la remplacer par une autre qui rende compte de la véritable signification des forêts. Or, une fois de plus, la FAO ne l’a pas fait.

Néanmoins, quelque chose de nouveau s’est produit : alors que les demandes préalables n’avaient reçu que le silence pour toute réponse, cette fois l’organisation a réagi aux réclamations et répondu par écrit. Un point de cette lettre est particulièrement intéressant. Il dit : « Il y a en fait plus de 200 définitions nationales des forêts, qui reflètent la diversité des parties intéressées en la matière… », et continue : « …pour faciliter la présentation des données…, une catégorisation simple, opérationnelle et valable au plan mondial s’avère nécessaire, afin de pouvoir comparer de façon cohérente le développement et le changement des forêts du monde sur des périodes plus longues ». En écrivant ceci, la FAO essaie de nous convaincre que son but est tout simplement d’harmoniser les plus de 200 définitions de forêt que possèdent les différents pays.

Or, est-ce que c’est vrai que la définition actuelle de forêt de la FAO n’a pas influé sur la formulation des 200 définitions nationales ? Est-il correct, comme l’affirme la FAO, que les nombreuses définitions nationales de forêt sont l’aboutissement des réflexions de diverses parties prenantes de ces pays, ce qui minimise une fois de plus son influence ?

À notre avis, c’est le contraire qui est vrai. Pour commencer, la définition de forêt de la FAO fut adoptée il y a très longtemps, en 1948. D’après une analyse récente des concepts et des définitions de forêt faite par plusieurs auteurs, « la définition de la FAO, approuvée par tous les membres [de l’ONU], est la première que tous les pays utiliseront pour harmoniser leurs rapports ; la définition de forêt adoptée par la FAO reste la plus largement utilisée aujourd’hui  » [3].

Pour voir si la définition de la FAO est utilisée ou non, un bon exemple est celui du Brésil, le pays du Sud qui possède le couvert forestier le plus étendu et, d’après des sources officielles, presque 8 millions d’hectares de plantations industrielles d’arbres dont la plupart sont des eucalyptus. Dans sa publication de 2010 [4] « Florestas do Brazil » (Les forêts du Brésil), le Service brésilien des forêts (SBF), qui dépend du Ministère de l’Environnement et se charge des questions relatives aux forêts, « considère comme des forêts les types de végétation ligneuse qui se rapprochent le plus de la définition de forêt de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)  ». Ayant basé sa définition sur ce que la FAO avait déjà défini, le SBF affirme en toute logique que « le Brésil est un pays… de forêts naturelles et de forêts plantées », ces dernières étant les 8 millions d’hectares de plantations industrielles, surtout d’eucalyptus. La définition de forêt que donne le gouvernement brésilien n’est donc pas le résultat d’un processus qui « ...reflète la diversité des parties prenantes en la matière » ; au contraire, cette définition est une conséquence de ce que la FAO avait déjà déterminé.

L’influence de la définition de forêt de la FAO va encore plus loin : en cette époque de changement climatique, elle a été la principale référence au moment où la Convention de l’ONU sur le changement climatique (CCNUCC) a dû définir ce qu’est une forêt. En adoptant la définition de la FAO, étroite et basée sur le bois,, la CCNUCC a elle-aussi divulgué la notion qu’une forêt est une étendue de terre qui ne contient que des arbres. Pour la CCNUCC, ce qui compte surtout dans une forêt ce sont les arbres, qui sont capables de stocker du carbone pendant leur croissance, et non les populations qui dépendent des forêts. Or, ces communautés sont les plus touchées par les restrictions d’utilisation de la forêt qui leur sont imposées en raison des « projets de compensation de carbone », souvent dénommés projets REDD+ [5]. Une définition centrée uniquement sur les arbres porte la Convention sur le changement climatique à considérer les « forêts plantées » – les plantations industrielles d’arbres – comme un moyen de « réduire le déboisement et la dégradation des forêts  » et, par là, de piéger le carbone de l’atmosphère et de le stocker de façon permanente. Dans la pratique, tout cela est faux et ne sert qu’à accroître les bénéfices de l’industrie de plantation d’arbres, tout en représentant une grave menace pour les communautés touchées par l’expansion de ces plantations en tant que «  puits de carbone ».

Après les dernières négociations de la CCNUCC, les pays ont commencé à revoir leur législation forestière, dans l’espoir d’attirer du « financement pour le climat ». Comme on pouvait s’y attendre, les définitions utilisées sont généralement basées sur la définition de forêt de la FAO. Au Mozambique, par exemple, au cours d’un atelier sur REDD+, un consultant a proposé une nouvelle définition de forêt pour le pays. Tout comme celle de la FAO, cette définition est basée sur la présence d’arbres et dit qu’une forêt est une étendue avec « des arbres ayant la possibilité d’atteindre une hauteur de 5 mètres dans leur maturité ». De même, en Indonésie, dans sa présentation à la Conférence climatique de l’ONU de 2015, le ministère de l’Environnement et des Forêts affirme qu’il a « …ajusté la définition de forêt de la FAO » au moment de définir ses forêts. Une fois de plus, la définition et la valeur d’une forêt ne tient compte que des arbres, et les « forêts » sont classées en plusieurs catégories, dont les « forêts naturelles » et quelque chose qu’on appelle « forêts de plantation » [6].

La définition de forêt de la FAO influe aussi sur les actions des institutions financières et de développement qui encouragent les activités où ce qui compte est le bois, comme l’exploitation industrielle des forêts, les plantations industrielles d’arbres, et les compensations de carbone REDD+. L’exemple le plus clair est celui de la Banque mondiale qui, faisant partie du conglomérat des Nations unies, s’est associée à la FAO pendant des décennies dans des initiatives concernant les forêts. Les deux se sont unies encore ces derniers temps pour un des projets les plus ambitieux de ceux qui ont été présentés pendant la CdP 21 de la CCNUCC à Paris : l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers d’Afrique (AFR100) [7]. L’AFR100 vise à couvrir d’arbres 100 millions d’hectares de terres déboisées et soi-disant « dégradées  » de plusieurs pays d’Afrique. La Banque mondiale mettra à la disposition de ce projet un milliard de dollars USA. Or, pour comprendre ce que la Banque mondiale entend par « reboisement  », il est indispensable de voir comment elle définit la forêt. Comme on pouvait s’y attendre, sa définition est, elle aussi, empruntée à la FAO : la forêt est décrite comme « Une étendue de terre… avec des arbres… et une canopée de plus de 10 %…  » [8]. En définissant ainsi les forêts, la Banque mondiale laisse la porte grande ouverte aux sociétés de plantation d’arbres pour qu’elles étendent leurs vastes plantations en régime de monoculture sur les territoires des communautés africaines, dans le cadre du plan ambitieux de « restauration » qu’elle veut mettre en œuvre avec la FAO et d’autres partenaires. La proposition AFR100 ressemble fort au Plan d’action pour les forêts tropicales (TFAP) des années 1980, lui aussi un rêve de la Banque mondiale en collaboration avec la FAO, et qui se solda par un échec.

Considérations finales

Il est urgent que la FAO arrête de présenter les plantations industrielles d’arbres comme des « forêts plantées » ou du « reboisement », parce que les gouvernements nationaux, les autres institutions de l’ONU, les institutions financières et les principaux médias vont suivre son mauvais exemple. Cette confusion délibérée des plantations d’arbres et des forêts est en train de tromper les gens, qui voient les forêts en général comme quelque chose de positif et de bénéfique : après tout, qui pourrait s’opposer aux « forêts » ?

Par-dessus tout, la FAO devrait assumer la responsabilité de la forte influence que sa définition de forêt est en train d’avoir sur les politiques économiques, écologiques et sociales. La pétition présentée à la FAO à Durban en 2015 dit que cette institution se définit, d’après ses principes fondateurs, comme «  un forum neutre où toutes les nations se rencontrent sur un pied d’égalité ». Pour être à la hauteur de cette affirmation, il faut, entre autres choses, que la FAO revoie d’urgence sa définition de forêt : au lieu de refléter les préférences et les perspectives des industries du bois, du papier, du caoutchouc et de l’échange d’émissions, elle doit refléter les réalités écologiques et les points de vue des peuples tributaires des forêts. Au lieu de continuer à subir l’influence dominante des industries fondées sur le bois, la FAO doit entreprendre un processus transparent et ouvert pour formuler des définitions appropriées des forêts et des plantations d’arbres, avec la collaboration des femmes et des hommes qui, dépendant directement des forêts, sont ceux qui les protègent.

Organisations signataires au 16 mars 2017

Abibiman Foundation in Ghana Ghana
Acción Ecologica Ecuador
Acción por la Biodiversidad Latin America
Africa Europe Fait and Justice Network International
African Women’s Network for Community management of Forests (REFACOF) Cameroon
Aliança RECOs – Redes de Cooperação Comunitária Sem Fronteiras Brazil
Alianza Biodiversidad Latin America
All India Forum of Forest Movements. India
Allure Marketing Global
Ambiente, Desarrollo y Capacitación Honduras
ARA Germany
ARBA (Asociación para la Recuperación del Bosque Autóctono) Spain
Árboles sin Fronteras Ecuador
ARPENT – Association pour la Restauration et la Protection de l’Environnement Naturel du Tonnerrois France
Asoc. Conservacionista YISKI Costa Rica
Asoc. Lihuen Antu Argentina
Asociación Amigos de los Parques Nacionales (AAPN) Argentina
Asociación Comunitaria Soluciones Nicaragua
Asociación de Usuarios del Agua de Saltillo AUAS, A.C. Mexico
Asociacion Ecologica del Orinte, Santa Cruz de la Sierra Bolivia
Asociacion ecologista rio mocoreta Argentina
Asociación Ecologistas en Acción Las Palmas de Gran Canaria Spain
Asociación Geográfica Ambiental Spain
Asociación Qachuu Aloom « Madre Tierra » Guatemala
Asociacion Red de Coordinacion en Biodiversidad Costa Rica
Associação dos Geógrafos Brasileiros, Seção Local Três Lagoas (AGB/TL) Brazil
Attac France France
Australian Food Sovereignty Alliance Australia
BankTrack Netherlands
BCMTY.org Chile Chile
BCMTY.org New Zealand New Zealand
Berggorilla & Regenland Direkthilfe Germany
Biodiversity Conservation Center, Russia
Biofuelwatch, UK/US. UK/US
Biowatch South Africa
Blog Combate Racismo Ambiental Brazil
Borneo Orangutan Survival (BOS) Germany
Botshabelo Unemployment Movement South Africa
Brainforest Gabon
Brighter Green International
Bruno Manser Fund Switzerland
BUND – Friends of the Earth Germany Germany
Campaign for Survival and Dignity (CSD) India
Censat Agua Viva. Colombia
Center for Food Safety Usa
Centro de Investigación, Validación y Transferencia Tecnológica para el Desarrollo Rural, Ac Mexico
Centro Internazionale Crocevia Italy
CETRI – Centre Tricontinental Belgique
Chilamate Rainforest Eco Retreat Costa Rica
Climate change awareness kenya Kenya
Coalition Against Land Grabbing PHILIPPINES
COECOCEIBA-Amigos de la tierra Costa Rica Costa Rica
Colectivo VientoSur Chile
Comité Nacional para la Defensa y Conservación de Los Chimalapas Mexico
Community Forestry Users Nepal (FECOFUN) Nepal
Conselho Indigenista Missionário Brazil
Construisons Ensemble leMonde République Démocratique du Congo
Consumers Association of Penang Malaysia
Cork Forest Conservation Alliance North America
Crescente Fértil Brazil
Denkhausbremen Germany
Diálogo 2000 – Jubileo Sur Argentina Argentina
Dogwood Alliance USA
EcoNexus UK
Edenvale RiverWatch South Africa
Environmental Association for Latin America Costa Rica
European Civic Forum Europe
FASE Espírito Santo Brazil
Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile (FECH) Chile
Finance & Trade Watch (Austria) Austria
Flemish Centre for Indigenous Peoples Belgium
Focus on the Global South International
Forest Observatory Morrocco
Forests of the world Denmark
Forum Carajas Brazil
Fórum Mudanças Climáticas e Justiça Social Brazil
Forum Ökologie & Papier Germany
Fossil-Free South Africa South Africa
Friends of the Earth Interantional International
Friends of the Earth Sweden Sweden
Friends of the Siberian Forests Russia
Fundación Azul Ambientalistas Venezuela
Fundación para el Desarrollo Comunal Integral Nicaragua
Fundacion Recysol Colombia
GeaSphere South Africa
Geografía Viva Venezuela
Global Forest Coalition International
Global Justice Ecology Project USA
GRAIN International
Great Ape Project International
Greenpeace International International
GroundWork South Africa
Grupo de Investigación de Suelo y Agua (GISA) Venezuela
Grupo de Trabalho em Assuntos Agrários (GT Agrária – Seção Rio-Niteroi) da Associação dos Geógrafos Brasileiros (AGB) Brazil
Grupo ETC International
Grupo Guayubira Uruguay
Grupo Semillas Colombia
Guardianes del Iberá Argentina
Human Rights Law Network India
ICCA Consortium Internatioanl
ICRA International France
Indigenous Environmental Network Usa
Instancia de Consenso del Pueblo Maya Q’eqchi’-Poqomchi’ de Alta Verapaz « K’amol B’e » Guatemala
Institute for Agriculture and Trade Policy USA
Instituto Amazónico de Investigaciones Imani, Universidad Nacional de Colombia Colombia
Instituto Socioambiental Brazil
International Center for Technology Assessment Usa
International Tree Foundation UK
Intipachamama Nicaragua
Jubileo Sur Americas Latin America
Just Forests Ireland
Justica Ambiental / FoE Mozambique Mozambique
Kalpavriksh India
La Asamblea Veracruzana de Iniciativas y Defensa Ambiental (LAVIDA) Mexico
Maderas del Pueblo del Sureste, AC Mexico
Maiouri Nature Guyane French Guyana
MEFP Central African Republic
Mesa Coordinadora De Jubilados y Pensionados de la República Argentina Filial Chaco Argentina
MLT – Movimento de Luta pela Terra Brazil
Mother Nature Cambodia (MNC) Cambiodia
Movimento Amigos da Rua Gonçalo de Carvalho Brazil
Movimento Camponês Popular Brazil
Movimento Mulheres pela P@Z ! Brazil
Movimiento Colombiano en Defensa del Territorio y afectados por Represas « Rios Vivos » Colombia
MST- Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra Brazil
Nature and Youth Sweden Sweden
Naturvernforbundet – FoENorway Norway
Núcleo de Pesquisa Estado, Sociedade e Desenvolvimento na Amazônia Ocidental- NUPESDAO Brazil
Oasis Earth Usa
Observatório dos Conflitos no Campo (OCCA)/UFES Brazil
OFRANEH Honduras
Oilwatch Latinoamérica Latin America
OLCA – Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales Chile
Orang-Utans in Not e.V. Germany
OPIROMA – Organização dos Povos Indígenas de Rondônia, Noroeste do Mato Grosso e Sul do Amazonas Brazil
Otros Mundos AC/Amigos de La Tierra México Mexico
Pacific Institute of Resource Management New Zealand
PAPDA – Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif Haiti
Partner Südmexikos e.V. Germany
PGU (Personal-Global-Universal) : Towards Equitable Sustainable Holistic Development UK
PLANT USA
Pro Natura – Friends of the Earth Switzerland Switzerland
Programa Universitario Diversidad Cultural e Interculturalidad – UNAM oficina Oaxaca Mexico
Protect the Forest Sweden
Proyecto Gran Simio (GAP/PGS-España) Spain
Proyecto Lemu – Epuyen – Chubut Argentina
PUSH Sweden
Rainforest Foundation United Kingdom
Rainforest Relief Usa
RECOMA – Red Latinoamericana contra los monocultivos de árboles Latin America
Red Argentina de Ambiente y Desarrollo Argentina
Red de Acción por los Derechos Ambientales (RADA) Chile
Red de Coordinación en Biodiversidad Costa Rica
Red de Mujeres Rurales de Costa Rica Costa Rica
Red de Semillas « Resembrando e Intercambiando » Spain
Refopar(Reforestemos Paraguay) Paraguay
Reforest the Earth UK
Regenwald statt Palmöl » Germany
Robin Wood e.V. Germany
Russian Social Ecological Union Russia
Sahabat Alam Malaysia (Friends of the Earth Malaysia) Malaysia
Salva la Selva Spain
SAVIA – Escuela de Pensamiento Ecologista Guatemala
School of Democratic Economics, Indonesia Indonesia
Siemenpuu – Foundation for Social Movements’ Cooperation sr. Finland
Solidarity Sweden – Latin America Sweden
SOS Forêt du Sud France
Swedish foundation Naturarvet Sweden
Synchronicity Earth UK
Tanzania Alliance for Biodiversity Tanzania
Terra Australis Co-Op Ltd Australia
Terra Nuova – Centro per il volontariato Onlus Italy
The Bioscience Resource Project USA
The Corner House United Kingdom
The Gaia Foundation International
The Indigenous People of Mariepsko South Africa
ThiSaBi Sri Lanka
TimberWatch South Africa
Transnational Institute International
Unión Universal de Desarrollo Solidario Spain
Universidade Federal de São João Del Rei Brazil
Verdegaia Galicia
WALHI/Friends of the Earth Indonesia Indonesia
War on Want United Kingdom
Woodland League Ireland
World Rainforest Movement International
Zo Indigeous Forum (ZIF) India
ZZ2 South Africa

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