Dix-septième numéro des Possibles, la revue éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac

mardi 10 juillet 2018, par Conseil scientifique d’Attac France

Le dix-septième numéro de la revue trimestrielle Les Possibles, éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac, est disponible. Retrouvez ci-dessous le sommaire de ce numéro et inscrivez-vous pour recevoir la revue.

Retrouvez le sommaire de ce dix-septième numéro.

Les précédents numéro sont disponibles en ligne Numéro 1 ; Numéro 2 ; Numéro 3 ; Numéro 4 ; Numéro 5 ; Numéro 6 ; Numéro 7 ; Numéro 8 ; Numéro 9 ; Numéro 10, Numéro 11, Numéro 12, Numéro 13, Numéro 14 ; Numéro 15 ; Numéro 16.

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Editorial : La coupe est pleine (Jean-Marie Harribey, Jean Tosti)

En ce début d’été, nous aurions pu parler de la coupe du monde de football. Faire comme les médias français qui raffolent de reportages et de commentaires allant de la nostalgie de 1998 à la tentative de ressusciter le mythe, comme s’ils étaient capables d’engendrer un effet « performatif » : renouer avec la performance vingt ans après. Tous les ingrédients de la mythologie, voire de la religion, sont réunis. En tout cas, tous les ingrédients d’un fait de société, mais qui, paradoxalement, n’est pas regardé, reconnu et analysé comme tel.

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Dossier : L’entreprise

Réforme de l’entreprise (François Morin)

Le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) a été présenté en Conseil des ministres le 18 juin 2018. Celui-ci affiche pour ambition de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois. Ce texte, déposé sur le bureau de l’assemblée nationale le 19 juin, comprend 71 articles, 189 pages. Il doit être discuté par le Parlement au mois de septembre prochain.
Alors que dans la phase préparatoire on annonçait une grande réforme de l’entreprise, notamment par la modification des articles 1832 et 1833 du code civil, le résultat final apparaît insignifiant, proche du ridicule, destiné peut être à berner ceux qui croient encore que le gouvernement réforme « en profondeur » notre société. Il ne fait en rien avancer l’idée de démocratie économique. Au contraire.

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Sortir de l’entreprise capitaliste : (Daniel Bachet)

Au mois d’octobre 2017, le gouvernement a annoncé une réflexion sur l’objet social de l’entreprise dans le cadre de son projet de réforme dénommé « Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises » (PACTE). S’agit-il de mettre au premier plan les ambitions sociales et environnementales de notre système socio-productif pour une autre manière de produire, plus sobre et plus écologique ? Et dans ce cas, comment concilier ces nouveaux objectifs avec les logiques plus classiques de profit et de rentabilité financière ? Le problème lancinant depuis plusieurs années était celui de « l’objet social » de l’entreprise qui aurait pu être réformé par une intervention législative.

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Un rapport de plus sur l’entreprise (Danièle Linhart)

« L’entreprise, objet d’intérêt collectif » tel est le titre du rapport remis par Nicole Notat et Jean-Dominique Senard (avec le concours du Jean-Baptiste Barfety, inspecteur des affaires sociales) aux ministres de la Transition écologique et solidaire, de la Justice, de l’Économie et des finances, et du Travail le 9 mars 2018.
On connaît les auteurs : Nicole Notat, ex-secrétaire générale de la CFDT, actuellement dirigeante de VIGEO EIRIS, et Jean Dominique Senard, président du groupe Michelin depuis 2012. Il n’est pas anodin de préciser que ce dernier a été le promoteur d’une démarche de responsabilisation au sein de son entreprise, un peu dans la vague des entreprises dites libérées, selon la vision de leur leader. Il apparaît ainsi comme un dirigeant d’entreprise concerné, à sa façon, par la question de la place et du rôle des salariés dans l’entreprise.

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Changer l’entreprise ? Quand la montagne accouche d’une souris (Benjamin Coriat)

Cette fois le rideau est tombé. Après de longs mois de gestation, les arbitrages ont été faits et le projet de loi « PACTE » (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) – a été proposé et examiné en Conseil des ministres. Du coup, ont été arbitrées aussi les propositions tant attendues contenues dans le rapport Nicole Notat - Jean-Dominique Senard portant sur l’entreprise, rapport commandité dans le cadre de la préparation de la loi PACTE.

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Pour une entreprise définanciarisée (Tristan Auvray, Thomas Dallery et Sandra Rigot)

Qu’est-ce qu’une entreprise ? Et si le verlan nous éclairait sur la nature profonde d’une entreprise ? Si on inverse le nom de la chose, on peut affirmer qu’une entreprise est une institution « prise entre » différentes injonctions contradictoires émanant de nombreuses parties prenantes : ce serait le fait d’être « prise entre » plusieurs objectifs (croissance des ventes, maximisation des profits...) ou plusieurs acteurs (salariés, dirigeants, actionnaires, pouvoirs publics, consommateurs...) qui caractériserait la nature de l’entreprise. Une entreprise serait donc une institution politique amenée à prendre des décisions qui affecteront de très nombreux acteurs. Or, ces dernières décennies, l’environnement des entreprises a bouleversé la conduite de ces stratégies d’entreprise, en imposant un point de vue particulier : celui des actionnaires. C’est sûrement le terme de « financiarisation » qui décrit le mieux l’ensemble de ces changements.

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Management de l’entreprise et attentes de la société (Roland Pérez)

Évoquer les relations entre le management d’une entreprise et les attentes de la société constitue une tache délicate, car ce sujet donne parfois lieu à des appréciations sommaires, voire des jugements péremptoires.
Pour certains, la situation est simple : si toute entreprise, comme toute organisation humaine, doit respecter les lois édictées par la société au sein de laquelle elle a été créée et elle évolue, elle est libre, dans le respect de ce cadre légal, de faire ce qui lui semble préférable par, exemple, réaliser de « bonnes affaires » assurant à ses ayants droit un revenu substantiel. Le management de cette entreprise, qu’il soit directement exercé par ses ayants droit (propriétaire d’une entreprise individuelle, actionnaires d’une société commerciale), ou exercé, en leur nom, par d’autres personnes (intendants, gérants, directeurs…) ne doit pas avoir d’états d’âme et agir au mieux des intérêts de ces ayants droit.

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Le management à distance dans les grandes organisations : (Marie-Anne Dujarier)

De manière massive, le travail contemporain est encadré par des dispositifs types, qui imposent des finalités, des procédés et des raisons d’agir : méthodes (industrielles, informatiques, commerciales…), démarches qualité, modèles d’affaires financiers, systèmes de contrôle de gestion, méthodes marketing, procédures de « ressources humaines », démarches de « conduite du changement », etc. Ils sont fabriqués par des travailleurs, des cadres qui ont pour mission de penser « en plan », à distance de ce et de ceux qu’ils encadrent ainsi. Cet article s’intéresse au travail de ces « planneurs ». Leur tâche semble impossible et indésirable, et pourtant, ils la réalisent avec zèle. Une enquête sociologique montre que la standardisation marchande des dispositifs, la taylorisation de leur propre tâche et le recours à l’abstraction rendent leur travail réalisable. Enfin, ils construisent un rapport ludique à leur tâche. Cette sociologie du travail des cadres contribue à expliquer la prolifération des dispositifs managériaux dans les entreprises et administrations contemporaines, et ce en dépit de la critique sociale, à la fois fonctionnelle et morale, qui lui est régulièrement adressée.

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De l’entreprise vers le commun (Benoît Borrits)

La propriété collective des moyens de production a longtemps été la définition de l’alternative au capitalisme. Avec deux siècles de recul, ce projet a montré son incapacité à promouvoir une société émancipée. L’alternative ne serait-elle pas un dépassement de la propriété ? Si cette perspective avait été envisagée aux XIXe siècle par Proudhon, la pratique du commun nous permet aujourd’hui de lui donner corps. Cette disparition de la propriété pourra être réalisée par une articulation de différents communs, dans laquelle le commun productif codirigé par les travailleur.se.s et les usager.e.s s’articulera avec des communs de socialisation du revenu et de financement.

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Dépasser toute propriété, un débat repris par Benoît Borrits (Jean-Marie Harribey)

Le capitalisme se définit en premier lieu par la propriété privée des moyens de production et donc par l’obligation pour ceux qui en sont dépourvus d’aliéner leur force de travail aux capitalistes. Comment se fait-il que l’abolition de la propriété privée des moyens de production n’ait pas réussi à engendrer le socialisme et l’émancipation des travailleurs ? Benoît Borrits propose de réfléchir et de répondre à cette question dans un livre Au-delà de la propriété, Pour une économie des communs.

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La propriété : la dépasser ou la dépecer ? (Thomas Coutrot)

Remettre en chantier l’imaginaire de la transformation sociale : voilà la tâche urgente à laquelle Benoît Borrits apporte une contribution précieuse en nous proposant de nous projeter « au-delà de la propriété ». Disons-le d’emblée : même si ses propositions méritent d’être plus creusées, leur audace nous incite à la créativité théorique et institutionnelle, loin des attitudes nostalgiques qui irriguent souvent le débat stratégique à gauche. L’ouvrage s’inscrit dans la lignée théorique des communs, tout en l’arrimant fort utilement à l’histoire des débats, peu pris en charge en France, sur la propriété sociale non étatique. Pour faire vivre ce débat si nécessaire, j’ai choisi ici d’entremêler la présentation des principales thèses de l’ouvrage et leur critique.

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Débats

La retraite par points défavorise plus encore les femmes (Christiane Marty)

En France comme dans la plupart des pays, la tendance des réformes de retraite depuis les années 1990 est au renforcement progressif de la contributivité du système, c’est-à-dire au resserrement du lien entre la somme des pensions perçues par une personne pendant sa retraite, et la somme actualisée des cotisations versées au cours de sa carrière (qu’on pense, par exemple, au passage des 10 aux 25 meilleures années de salaires pour calculer la pension). Cette tendance s’accompagne d’une baisse de la part dans la pension des dispositifs de solidarité (minima de pension, droits familiaux liés aux enfants, etc.) attribués gratuitement, c’est-à-dire sans contrepartie de cotisations. Ces dispositifs constituent le socle de la redistribution en faveur des personnes qui n’ont que peu de droits directs à la retraite, car elles n’ont pas eu une activité professionnelle suffisante du fait qu’elles ont élevé des enfants, connu des périodes de temps partiel ou de chômage, de précarité, eu de faibles salaires, etc. Les femmes sont les bénéficiaires principales de ces dispositifs. Tout renforcement du lien entre pensions et carrières professionnelles les pénalise donc plus fortement, comme l’ont déjà montré les réformes passées. Or aujourd’hui, ce qui est à l’étude est un système de retraites par points basé sur une logique purement contributive.

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Focus sur les « villes rebelles » (Huayra Llanque, Daniel Rallet)

Ce texte est une tentative de synthèse et de problématisation des séminaires consacrés aux « villes rebelles » lors de l’Université européenne des mouvements sociaux organisée par Attac à Toulouse du 23 au 27 août 2017. L’expression « villes rebelles » désigne le renouveau du municipalisme dans le contexte actuel de la mondialisation néolibérale.
Au cours de ces séminaires, nous avons entendu des expériences de différents pays, mais, dans ce texte, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux expériences espagnoles et catalanes.

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Le rapprochement des deux Corées et la gauche radicale en Corée du Sud (Christophe Aguiton)

Vendredi 27 avril 2018, pour la première fois, les premiers dirigeants des deux Corées se sont rencontrés sur la ligne de démarcation. Cet événement qui a fait la une de la presse mondiale a été suivi intensément par la population sud-coréenne, qui a passé la journée devant la télévision, chez elle ou dans les nombreux cafés et restaurants du pays.

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2007-2018 : Les causes d’une crise financière qui a déjà plus de 11 ans (Eric Toussaint)

À partir de février-mars 2007, aux États-Unis, commencent les premières faillites de sociétés financières spécialisées dans le prêt hypothécaire. Les racines de la crise internationale qui a débuté aux États-Unis en 2007-2008 remontent aux années 1990. Parmi les facteurs décisifs : l’augmentation massive des dettes privées ainsi que la politique des autorités de Washington qui ont favorisé, pour des raisons économiques et politiques, le développement d’une bulle spéculative dans l’immobilier.

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La réalisation monétaire de la production capitaliste et donc du profit : « Non, rien de rien… » (Jean-Marie Harribey)

Parmi les nombreux sujets de controverses concernant la monnaie depuis l’aube de la pensée économique, il en est un particulièrement délicat car il concerne à la fois la compréhension de la monnaie elle-même, celle du financement de la production capitaliste comme de tout développement économique, et celle de la transformation du travail en plus-value destinée à l’accumulation. Le bicentenaire de Marx donne l’occasion de se repencher sur une petite énigme longtemps restée en suspens.

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Revue des revues

Revue des revues n° 17 (Jacques Cossart)

Le bruit court que la crise de 2007 est derrière nous puisque la croissance mondiale est repartie, de même que celle de l’Europe. Est-ce bien certain et, si oui, à quel prix ? La revue des revues regarde les choses, non à partir de statistiques globales qui valent ce que valent les moyennes, mais en examinant quelques dossiers parmi les plus sensibles et qui reviennent de façon récurrente dans l’actualité. Les atermoiements, et finalement les renoncements, se perpétuent quant à la transformation des modèles de production agricoles : en témoigne la pantomime concernant l’interdiction du glyphosate. Toujours rien de sérieux quant à la lutte contre le réchauffement du climat, en dépit des alertes de plus en plus pressantes sur la montée du niveau des océans. Tout cela n’augure rien de bon pour la transition écologique, notamment pour la transition énergétique.

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