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Éditorial : Le fond de l’air est jaune, rouge et vert (Jean-Marie Harribey, Jean Tosti)
Dans les années 1970, Joan Baez chantait « Deportee » pour rendre hommage et soutenir les migrants et réfugiés qui tentaient de passer la frontière mexico-états-unienne. Ses paroles et sa musique n’ont rien perdu de leur puissance évocative et de leur engagement solidaire :
The crops are all in and the peaches are rottingRetour ligne manuel
The oranges are packed in the creosote dumpsRetour ligne manuel
They’re flying you back to the Mexico borderRetour ligne manuel
To pay all their money to wade back again
Goodbye to my Juan, farewell RosalitaRetour ligne manuel
Adios mes amigos, Jesus e MariaRetour ligne manuel
You won’t have a name when you ride the big airplaneRetour ligne manuel
All they will call you will be deportees [1]
Dossier : Des migrations et discriminations aux Gilets jaunes
Migrations dans le monde (Catherine Wihtol de Wenden)
En ce début du XXIe siècle, les migrations internationales se sont mondialisées : presque tous les pays du monde sont concernés par les départs, les arrivées et le transit, certains étant les deux ou les trois à la fois. Ces migrations atteignent 260 millions de personnes, un nombre qui a été multiplié par trois depuis les années 1975 et qui a doublé depuis la fin du XXe siècle. L’aspect le plus significatif concernant les migrations est leur globalisation, comme tendance structurelle du monde, et leur régionalisation.
Sur la situation des migrants dans le capitalisme absolu (Etienne Balibar)
Dans une conférence prononcée le 24 Décembre 2017 pour la radio nationale canadienne, le juriste François Crépeau, ancien rapporteur pour l’ONU des droits humains des migrants dans le monde, a exprimé l’opinion que « rien n’empêcherait jamais les gens d’émigrer », sinon l’extrême violence, et encore celle-ci n’est-elle pas capable d’arrêter totalement les mouvements migratoires, qui font depuis toujours partie de la condition de l’humanité. À l’en croire, c’est l’institution frontalière qui transforme la migration en un problème insoluble et un site de violences.
Comment la théorie de la « ruée vers l’Europe » a pris son envol : Stephen Smith ou le Trump des études africaines (Julien Brachet)
Les médias aiment les duels, et ils ne sont pas les seuls. C’est sans doute ce qui fait que le débat scientifique et idéologique autour de la théorie de la « ruée vers l’Europe » a récemment tourné – en France – à l’affrontement de deux personnalités. Mettant de côté les autres protagonistes de l’histoire, on nous présente un « bras de fer » entre « deux spécialistes des migrations africaines ». D’un côté, l’essayiste Stephen Smith, ancien journaliste, spécialiste de l’Afrique, mais pas des migrations. De l’autre, celui qui a été désigné « sommité de la démographie », François Héran, universitaire, spécialiste des migrations, pas spécialement africaines.
La souveraineté étatique contre la liberté de circulation (Danièle Lochak)
En juillet 1997, à l’initiative du Gisti, six organisations signaient une « Lettre ouverte à Lionel Jospin », alors Premier ministre, publiée dans la revue Plein droit, sous le titre : « Tout bien réfléchi, la liberté de circulation ». Il s’agissait, déjà à l’époque, d’affirmer et de démontrer que la fermeture des frontières ne pouvait tenir lieu de politique. Si cette politique s’est poursuivie et intensifiée au cours des vingt années écoulées, l’idée dénoncée au départ comme utopique ou dangereuse n’en a pas moins fait parallèlement son chemin.
Le délit de solidarité : une figure de la répression des mouvements sociaux (Philippe Wannesson)
En France, ce qu’on appelle le « délit de solidarité » est à l’origine lié à l’article L 622-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), qui réprime le fait d’avoir « par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France », lorsque cette répression s’exerce sur des personnes agissant par solidarité avec des personnes étrangères sans contrepartie financière. Son « abolition » a été plusieurs fois annoncée, dernièrement en lien avec une décision du Conseil constitutionnel donnant une effectivité juridique au principe de fraternité énoncé par la devise de la République. Pourtant, le « délit de solidarité » n’a pas disparu, d’autant moins que la répression de la solidarité utilise d’autres moyens juridiques et d’autres techniques d’intimidation que les seuls outils qu’offre le CESEDA.
Accueil des migrants : enjeux de civilisation (Roger Martelli)
Le 25 octobre 2018, à l’appel de plusieurs médias, près d’un millier de personnes réunies au Cent-Quatre de la rue d’Aubervilliers, à Paris, ont validé un serment faisant de l’accueil des migrants et des réfugiés un principe fondamental, opposé aux logiques dominantes de la clôture. Cette initiative était justifiée par l’urgence d’une situation structurée par trois grands enjeux, humanitaire, géostratégique et politique.
« Pacte mondial sur les migrations » : réalités et fantasmes (Marie-Christine Vergiat)
Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, dit « Pacte de Marrakech », a déchaîné un flot d’amalgames et de mensonges d’une rare violence. Il a finalement été adopté à New York, par l’Assemblée générale des Nations unies, le 19 décembre dernier.
Alors que, selon ses propres termes, la mission de l’ONU est de « prendre des mesures pour résoudre un grand nombre de problèmes auxquels est confrontée l’humanité », on pourrait s’étonner que cela n’ait pas été fait plus tôt et que l’organisation n’ait jusqu’alors adopté aucun document global sur la migration.
Causes et effets des migrations contemporaines : propositions altermondialistes (Claude Calame, Alain Fabart)
Assurément, l’histoire de l’humanité est marquée par les mouvements migratoires. Les motivations des migrations ont été et sont encore aussi variées que différenciées.
S’interroger sur les causes et les effets des flux migratoires auxquels nous sommes confrontés actuellement implique de prendre en compte le sens de l’évolution globale dans lequel le présent se situe. Dans le contexte d’une mondialisation organisée sur les bases politiques que l’on va analyser, il s’agit de définir l’originalité et la particularité des mouvements migratoires d’aujourd’hui, d’en identifier les nombreuses causes et d’en tirer les conséquences pour notre action politique, dans une perspective altermondialiste. Nous nous concentrerons sur les mouvements migratoires qui touchent l’Europe et qui sont le prétexte de différentes discriminations.
Une fabrique pour deux questions nationales… (Pierre Cours-Salies)
Au sujet des « étrangers d’origine », aujourd’hui en France, bien des colères et déchirements amènent à poser une question : la politique des gouvernements successifs a-t-elle produit un socle commun suffisant pour une démocratie, où subsisteraient de simples inégalités « résiduelles », à combattre avec énergie ? Ou bien, prenons un peu de recul, nous trouvons-nous devant des questions nationales, construites pour durer, et exigeant de réagir, face aux politiques gouvernementales, au travers de véritables ruptures politiques ?
Comprenons comment elles existent, si nous voulons pouvoir faire tomber de telles stigmatisations.
La gauche allemande et les défis des migrations (Peter Wahl)
Depuis que la chancelière allemande a suspendu l’accord de Dublin en septembre 2015, permettant ainsi l’entrée d’un million et demi de réfugiés au cours des dix-huit mois suivants, le thème de la migration a joué un rôle spectaculaire dans la politique allemande.
Il y avait beaucoup de spéculations sur les motivations de Merkel. Était-ce une stratégie à long terme contre le déclin démographique et le vieillissement de la population ? Un plan pour la garantie financière des pensions ? Ou s’agissait-il plutôt de remédier aux pénuries de main-d’œuvre ? Ou encore une attaque néolibérale contre les salariés, utilisant les migrants pour le dumping salarial et social ? Ou bien la chancelière est-elle peut-être véritablement guidée par des motifs humanistes, quasiment la Mère Teresa des migrants ?
Les discriminations racistes et la construction des frontières intérieures (Saïd Bouamama)
Après de nombreuses décennies de négation, la question des discriminations racistes est depuis près de deux décennies l’objet de nombreuses publications, théorisations et recherches. Quelques constats et conclusions récurrents ressortent de ce progrès récent du savoir et de la recherche : les discriminations racistes existent, elles sont massives et systémiques, elles ont un impact particulièrement destructif pour les sujets qui les subissent, et elles ne se limitent plus aux « étrangers » ou « immigrés », mais s’étendent désormais à des citoyens de nationalité française, caractérisés par certains marqueurs « identitaires » (nom, couleur, religion, etc.). Après avoir apporté quelques précisions conceptuelles, nous nous pencherons sur l’ampleur du phénomène, son inscription dans l’histoire, sa fonction sociale et économique et enfin ses effets sur les victimes, mais aussi sur l’ensemble de notre société.
De la lutte contre les discriminations (Samy Johsua)
La réalité des discriminations dans notre pays ne fait guère de doute. Et pourtant elles demeurent mal cernées et mal connues. La manière de lutter contre leurs effets délétères est loin de faire consensus, en plus du fait que les valeurs de référence pour cela sont elles-mêmes l’objet de débats vigoureux.
Dans cette contribution je me limiterai à l’une des ces discriminations souvent qualifiée « d’ethno-raciale ». En précisant, pour éviter tout faux débat, que de « races » humaines la biologie ne trouve pas trace. Il s’agit donc de la construction sociale correspondante. D’ailleurs, même le concept « d’ethnie » ne va pas de soi tant celle-ci est pour l’essentiel le résultat d’une construction historique. Mais, dans le cadre limité de cet article, je m’en tiendrai donc au terme « d’ethno-racial ».
Pour une école et une société inclusives (Martine Boudet)
La crise économique dans le cadre de l’Union européenne, les conflits armés et les migrations subséquentes sur les rives de la Méditerranée et dans le continent africain le démontrent tragiquement au quotidien : développement, démocratie et paix civile sont désormais en jeu à nos portes. La France, encore protégée par son statut international et ses acquis socio-politiques, vit elle-même une période de marasme et de désenchantement.
Éléments sur le mouvement social des Gilets jaunes (Conseil scientifique d’Attac France)
Texte préparé par Jean-Marie Harribey à la suite d’une discussion
au sein du Conseil scientifique d’Attac France
À l’automne 2018 a surgi en France le mouvement social des Gilets jaunes, inédit par sa forme et son contenu. Il a pris au dépourvu un gouvernement totalement acquis aux dogmes néolibéraux et engagé dans des réformes exclusivement à l’avantage de la classe dominante et des riches. Il a également surpris l’ensemble des médias et des observateurs, ainsi que la plupart des chercheurs en sciences sociales et politiques. Et il a laissé quasiment sans voix les responsables des confédérations syndicales, les uns parce qu’ils sont depuis plusieurs décennies englués dans l’« accompagnement » des mutations néolibérales, les autres soit parce qu’ils sont très méfiants vis-à-vis des mouvements qui partent en dehors d’eux, ou parce qu’ils s’avèrent impuissants à inverser un rapport de force défavorable aux travailleurs.
La somme des colères fait-elle un mouvement social ? (François Dubet)
1. L’irruption (ou l’éruption !) du mouvement des Gilets jaunes s’est produite au moment où toutes les luttes sociales échouaient à modifier le cours des politiques néolibérales. En quelques semaines à peine, il a fait reculer le pouvoir qui avait auparavant facilement imposé loi travail et réforme de la SNCF sans fléchir, malgré une mobilisation syndicale importante. Que signifient ce recul syndical et au contraire la montée de mouvements sans organisation structurée, sans référence au travail ni à l’histoire de celui-ci, sans aucun ancrage sociologique homogène ?
Couvrez ces classes qu’on ne saurait voir (Jean-Marie Harribey)
La France de l’hiver 2018-2019 vit un moment social inédit. Les Gilets jaunes ont gagné rues, routes et ronds-points pour faire entendre une voix (des voix) qui, durant plusieurs décennies, avai(en)t été étouffée(s) sous les injonctions de mondialisation heureuse, de compétitivité, et sous le mépris d’élites économiques se gavant d’argent et de pouvoir. Le couvercle de la marmite a sauté et les Gilets jaunes ont pris au dépourvu un gouvernement imbu de lui-même, une presse fascinée par l’idéologie néolibérale et des experts économiques au discours perpétuellement univoque,appelant à surtout ne pas augmenter le Smic pendant que les hauts revenus s’envolent.
Débats
Ele não (Jacques Cossart)
C’est par ce cri, teinté d’effroi, qu’un très grand nombre de manifestants, et plus encore de manifestantes, s’étaient mobilisés, sur de très nombreuses places brésiliennes, pour tenter de s’opposer à l’élection de Bolsonaro en lançant ce puissant impératif « Non, pas lui ».
Malgré cet élan, le 1er janvier 2019, la fonction de président de la République du Brésil a été transmise de Michel Temer, englué dans de très lourdes affaires de corruption et qui a dirigé ce que plusieurs considèrent comme un complot aboutissant à la destitution de la Présidente Dilma Rousseff, à Jair Bolsonaro.
Bolsonaro président : comment en est-on arrivé là ? (Janette Habel)
Cinquante-sept millions de Brésiliens ont élu un apprenti dictateur président de la première puissance régionale latino-américaine. Un juge, Sergio Moro, grand pourfendeur de la corruption, célébré pour son « indépendance » et sa « probité » a accepté sans hésitation le poste de ministre de la justice et de la sécurité publique que lui a proposé le nouveau président favorable à la torture, à la peine de mort, à la généralisation du port d’armes, et qui profère des insultes sexistes, homophobes et racistes.
La science économique, cette fourmi de dix-huit mètres… (Renato Di Ruzza )
Tous les enfants le savent depuis le cours préparatoire, quand ils apprennent cette poésie de Robert Desnos : une fourmi de dix-huit mètres, ça n’existe pas, ça n’existe pas… Comment comprendre alors que la plupart des citoyens, des journalistes, des commentateurs, voire des « sachants » ou « savants », croient que « la science économique », ça existe, ça existe…
L’objet de cet article est d’essayer, encore une fois, de les convaincre qu’ils se trompent, et qu’« on » les trompe : « la science économique » est une fourmi de dix-huit mètres, monstrueuse donc, qui parle « latin et javanais » avec « un chapeau sur la tête », mais qui met le doute (« et pourquoi pas ? »). Tentons de dire pourquoi cela ne peut pas exister.
L’émergence d’un libéralisme disciplinaire : Compte rendu du livre de Grégoire Chamayou, La société ingouvernable (Michel Cabannes)
Grégoire Chamayou, agrégé de philosophie et chercheur au CNRS, publie La société ingouvernable, Une généalogie du libéralisme autoritaire (Paris, La Fabrique, 2018), un ouvrage important sur l’histoire philosophique du néolibéralisme. La trajectoire néolibérale plonge ses racines dans la « crise de gouvernabilité » des années 1960-1970 (André Gorz, 1988 ; Michel Foucault, 2004). Les milieux conservateurs, qui y voyaient le signe d’une « société ingouvernable », ont lancé une contre-offensive théorique et pratique, préparée dans les années 1970 et déployée dans les années 1980, afin de discipliner les individus et les États et de les soumettre à la logique du marché. « L’État providence comme base matérielle de l’hégémonie, l’intervention publique comme mode de régulation sociale, la démocratie représentative comme dialectique de la société civile et de l’État : tout cela allait devoir être remis à plat » (p. 212).
À la naissance du capitalisme, il y eut l’expansion commerciale et coloniale (Jean-Marie Harribey)
Sur le livre d’Alain Bihr,Le premier âge du capitalisme (1415-1763)
Comment le capitalisme est-il né et quelles sont les conditions qui ont permis son développement général à partir du XVIIIe siècle ? Marx avait le premier exploré ces conditions. Il avait forgé le concept d’accumulation primitive. Dans le Livre I du Capital, il indique que, « au fond du système capitaliste, il y a d’abord la séparation radicale du producteur d’avec les moyens de production ». Puis, « les différentes méthodes d’accumulation primitive que l’ère capitaliste fait éclore se partagent d’abord, par ordre plus ou moins chronologique, entre le Portugal, l’Espagne, la Hollande, la France et l’Angleterre, jusqu’à ce que celle-ci les combine toutes au dernier tiers du XVIIe dans un ensemble systématique, embrassant à la fois le régime colonial, le crédit public, la finance moderne et le système protectionniste »
Rendez-vous raté d’un « décryptage lumineux » (Gilles Rotillon)
Daniel Cohen est un économiste réputé. Professeur à l’École normale supérieure, conseiller multi-cartes, c’est aussi un auteur à succès qui publie régulièrement des livres pour le grand public, où il tente de brosser à grands traits l’évolution de nos sociétés. Son dernier livre, Il faut dire que les temps ont changé, sous-titré Chronique (fiévreuse) d’une mutation qui inquiète (Albin Michel, 2018), se propose, si l’on en croit la quatrième de couverture, de décrypter en iconoclaste d’une façon lumineuse des événements dont le sens nous échappe parfois. C’est dire l’ambition du propos, à laquelle il faut rapporter la réussite du livre.
Attac et la démocratie : retour sur les textes fondateurs (Patrick Braibant)
« Il est formé […] une association [...] qui a pour objet de produire et communiquer de l’information, ainsi que de promouvoir et mener des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde ».
Cet extrait (toujours en vigueur) de l’article 1 des statuts votés en 1998, qui définit l’objet d’Attac et donc ce qui lui fait obligation, désigne la démocratie comme l’unique horizon de l’activité de l’association naissante. Mais il ne fait pas que cela.
Revue des revues
Revue des revues (Jacques Cossart)
La France se « débat » avec les Gilets jaunes, le Royaume-Uni est plongé dans un profond désordre brexitien, l’Italie a viré à l’extrême droite, plusieurs pays d’Europe centrale également, le Brésil, pire encore, le Venezuela est dans le chaos, Israël surenchérit à droite si c’était encore possible, les massacres continuent en Syrie, Érythrée, Éthiopie et au Mali. Tout va bien donc ! Pendant ce temps, le déni climatique gagne du terrain et les profits financiers aussi. Le monde tel qu’il va est raconté au travers de ces deux derniers points.
À l’attention des lecteurs, note sur le statut de la revue Les Possibles
La revue Les Possibles a maintenant quatre ans d’âge et sa diffusion progresse régulièrement. Nous rappelons qu’elle fut créée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac pour être un lieu de débat théorique sur la nécessaire transformation de la société, aujourd’hui minée par le capitalisme néolibéral. Dès lors, ouverte à toutes les personnes qui s’inscrivent dans cette perspective, elle est indépendante de l’association Attac, le contenu des articles est de la responsabilité de leurs auteurs et n’engage pas l’association. La diversité des sujets, des auteurs et des disciplines témoigne de la volonté de garantir le pluralisme des idées. Le choix des thèmes et le respect des règles du débat scientifique et démocratique sont assurés par un comité éditorial dont la composition figure à la fin du sommaire.
Le comité éditorial
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Attac, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris
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Jean-Marie Harribey
Secrétariat de la rédaction
Isabelle Bourboulon, Jacques Cossart, Jean-Marie Harribey, Esther Jeffers, Frédéric Lemaire, Christiane Marty, Pascal Paquin, Jeanne Planche, Dominique Plihon, Jean Tosti, Aurélie Trouvé
Responsables techniques
Edgard Deffaud, Serge Gardien, Éric Le Gall, Wilfried Maurin, Pascal Paquin, Tom Roberts, Rémi Sergé, Olivier Tétard
Comité éditorial
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