Nous comprenons et respectons sa décision même si nous la regrettons. Dans son message, Alice pointe notamment plusieurs difficultés liées au fait que l’association n’a pas vraiment pris le temps de réfléchir collectivement aux moyens que l’on donnait aux porte-parole pour remplir correctement leur mission. Notamment, le porte-parolat prend du temps, sans pour autant que les autres tâches dévolues aux membres du bureau et du conseil d’administration ne disparaissent ou soient réparties différemment.
Cela rejoint des constats faits collectivement sur la répartition et la division des tâches, avec une plus grande prise en charge de la vie interne de l’association ou du rôle employeur par les femmes, missions généralement moins visibles et valorisées que la production d’expertise intellectuelle ou la représentation politique. Cela peut accentuer un syndrome de l’imposteurice et générer de la souffrance.
La démission d’Alice participe donc à la réflexion collective que nous devons avoir sur le fait de prendre soin les un·es des autres dans nos cercles militants, et cela passe notamment par l’organisation du travail, y compris bénévole. Le conseil d’administration réaffirme donc ici son attachement à la notion de « care » exprimée dans le rapport d’orientation.
Nous profitons de ce message pour remercier chaleureusement Alice pour avoir accepté la mission de porte-parole d’Attac en 2021, puis en 2022 et nous continuons à travailler ensemble au conseil d’administration jusqu’à l’assemblée générale élective du mois de juin 2025.
Le conseil d’administration d’Attac France,
Les porte-parole Lou Chesné, Vincent Drezet et Youlie Yamamoto