Ce silence exprime le mépris et le désintérêt réels de l’exécutif pour celles et ceux qui, sur le terrain, protègent l’environnement, luttent contre les dérèglements climatiques et travaillent à des alternatives pour changer nos manières de produire, de nous déplacer et d’habiter. Une nouvelle fois, Emmanuel Macron et son gouvernement, en refusant de prendre au sérieux les objections et propositions des opposants au GCO, font la démonstration qu’il y a un gouffre entre la réalité des actes et les discours tenus : être le champions du slogan (#MakeOurPlanetGreatAgain, etc) ne fait pas de vous un « Champion de la Terre et du climat ».
A l’heure où le GIEC vient à nouveau de montrer qu’il faut procéder à des « transformations sans précédent » pour limiter le réchauffement climatique et réduire drastiquement les émissions dans les différents secteurs économiques, notamment celui des transports, construire une nouvelle autoroute est une aberration issue d’un temps où aligner des kilomètres de bitume était la seule boussole des politiques de (mal) aménagement du territoire. Sauf à nier ces exigences et se placer dans le camp du déni climatique, les pouvoirs publics doivent immédiatement arrêter de favoriser le transit routier de poids lourds à travers l’Europe, le tour en détruisant la biodiversité !
Contrairement à ce qu’affirme le ministre de la transition écologique et solidaire François de Rugy, il est encore temps, au nom de l’intérêt général, de stopper la construction de l’autoroute du Grand Contournement Ouest de Strasbourg et d’enfin étudier avec sérieux les propositions alternatives.