Les parlementaires se sont massivement prononcés pour un impôt sur la spéculation financière, hier. Et pour une instauration à l’échelle européenne. « C’ est un appel de phares dans le brouillard de la crise financière », s’amuse, lyrique, un militant britannique de Robin Hood Tax, une coalition d’ONG pour une taxe sur les transactions financières (TTF). « L’appel » a été lancé hier par le Parlement européen. S’il reste symbolique (les eurodéputés n’ont aucune force de proposition en matière financière), il n’en demeure pas moins porteur d’une réelle dynamique. Sans cesse repoussée, la résolution en faveur d’une TTF est finalement passée à Strasbourg. Massivement. Pas moins de 529 voix pour (127 contre, 19 abstentions) ont ainsi entériné cette proposition qui figure dans le rapport de la socialiste grecque Annie Podimata. « C’est une vraie surprise : hier encore, on n’y croyait pas », note Sébastien Fourmy, d’Oxfam. « Signal fort ». Surtout, la grande surprise est venue de l’adoption (360 pour, 299 contre) d’un amendement préconisant l’instauration de la TTF à l’échelle européenne - qui pourrait drainer jusqu’à 200 milliards d’euros annuels dans la seule UE. « On attendait une majorité sur le principe d’une taxe, pas sur le fait de l’appliquer, tout de suite, sur le continent, avoue Thomas Coutrot, coprésident d’Attac. Un signal fort à destination des gouvernements, de la Commission européenne et des marchés financiers. » Lire la suite de l’article
UE : la taxe sur les transactions qui pourrait faire des euros
mercredi 9 mars 2011
