« Grèce : ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît (en vidéo) », Acrimed, 11 juillet 2015
Tribune : « L’austérité a échoué : la lettre ouverte de cinq économistes à Angela Merkel », Alternatives économiques, 10 juillet 2015
À l’heure actuelle, il est demandé au gouvernement grec de se mettre un pistolet contre la tempe et de presser la gâchette. Malheureusement, la balle ne fera pas que tuer le futur de la Grèce en Europe. Les dommages collatéraux anéantiront la zone euro comme symbole d’espoir, de démocratie et de prospérité, et pourraient entraîner des conséquences économiques de vaste ampleur à travers le monde.
Jean Gadrey, « Les Grecs ne s’en sortiront pas seuls, là est le principal problème », 14 juillet 2015
Des dizaines de commentaires circulent dans la presse et sur la Toile depuis la signature de ce que Jean-Marie Harribey nomme à juste titre sur son blog « l’accord de Berlin » du 13 juillet 2015, en montrant clairement, texte à l’appui, qu’il s’agit d’une vraie défaite pour le peuple grec et pour la plupart de ceux qui ont voté « Non » au referendum. C’est en l’état un abominable accord néocolonialiste, dans sa version moderne : le néocolonialisme financier. »
Éric Toussaint, « Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles », CADTM, 13 juillet
Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie...
Yorgos Mitralias, « Tout faire pour que la Grèce de 2015 ne soit pas laissée seule comme l’a été la République Espagnole en 1936 ! », CADTM, 13 juillet
Comme on pouvait le prévoir, « ceux d’en haut » qui dirigent l’UE mènent déjà une guerre sans merci contre le gouvernement Tsipras dont ils souhaitent la « neutralisation », sinon le renversement pur et simple ! La raison est évidente : un tel gouvernement anti-austérité doit disparaitre car il risque à tout moment de faire des émules de par l’Europe, ce qui mettrait en danger de mort la -fragile et de plus en plus contestée- domination des politiques néolibérales et de leurs inspirateurs presque partout sur notre vieux continent…
Stathis Kouvelakis, « Grèce de l’absurde au tragique », Contretemps, 10 juillet 2015, traduit par Soraya Guénifi et Ugo Palheta
Quiconque vit actuellement, ou se contente de suivre, les derniers développements en Grèce ne comprend que trop bien le sens d’expressions telles que « moments critiques », « climat de tension », « rupture dramatique », ou encore « situation-limite ». Compte tenu des événements qui se déroulent depuis lundi, un nouveau mot devra être ajouté à la liste : l’« absurde ».
Jean-Baptiste Duval, « Grèce : la version intégrale de l’accord annotée par Yanis Varoufakis », Le Huffington Post, 15 juillet 2015
L’ex-ministre des finances grec Yanis Varoufakis, démis de ses fonctions au lendemain du référendum du 5 juillet, ne s’est pas résigné à prendre une retraite discrète. Au contraire. Après plusieurs interventions musclées et à quelques heures du vote du Parlement sur l’accord du 13 juillet, celui-ci a publié une version intégrale du texte, avec ses remarques et annotations corrosives.
Entretien avec Gabriel Colletis : « La crise grecque ne fait que commencer », La Dépêche, 14 juillet 2015
C’est un véritable désastre. La Grèce ne va pas sortir de la zone euro, ce qui aurait été une catastrophe notamment pour les importations, mais le prix à payer est complètement exorbitant. Ce plan va provoquer une récession très grave. Les mesures acceptées, comme l’objectif d’excédent budgétaire à 3,5 % à 2018 est inatteignable. Pour cela, il fait écraser la dépense publique et augmenter les impôts. Quant au fonds de privatisation de 50 milliards, même si l’état vend tout, il n’a pas assez de biens pour parvenir à ce montant. Le pays va s’enfoncer dans une misère noire. La crise grecque ne fait que commencer. Le psychodrame va s’amplifier. ça finira par exploser.
Romaric Godin, « La défaite de la Grèce, la défaite de l’Europe », La Tribune, 13 juillet 2015
Les dirigeants de la zone euro ont imposé un accord aux conditions encore plus dures, presque punitif, aux Grecs. Mais la défaite d’Alexis Tsipras résonne comme une défaite pour toute la zone euro.
Hélène Tordjman et Dany Lang, « Grèce : la fin du rêve européen ? », Libération, 15 juillet 2015
Malheureusement pour son peuple, le cas de la Grèce est emblématique des choix politiques faits par les dirigeants européens et les technocrates de Bruxelles [...] Les fondamentalistes des marchés financiers et les mollahs de l’équilibre budgétaire sont bien plus dangereux pour l’idée européenne et la démocratie que ne le sont les intégristes religieux de tous poils. En humiliant le peuple grec, en le condamnant à souffrir encore inutilement par le fer de politiques qu’ils savent contre-productives, les intégristes viennent de porter un coup fatal à l’idée européenne tout en se targuant, comme Monsieur Hollande, d’avoir sauvé l’Europe.
Interview de Jeffrey Sachs : « Les États puissants seront rattrapés par les souffrances qu’ils infligent », Libération, 14 juillet 2015
Pour l’économiste, très critique envers l’accord sur la Grèce, l’Europe « est sur le point de s’effondrer à cause des vanités et du cynisme d’une poignée de banquiers et de politiciens ».
Pierre Khalfa, « VaeVictis ! », Libération, 15 juillet 2015
Jamais les institutions européennes n’accepteront de voir s’installer un gouvernement menant une politique qui rompt avec le néolibéralisme.
Interview de Yanis Varoufakis, NewStatesman, 13 juillet
Pour l’ancien ministre des finances l’Eurogroupe est « un groupe inexistant qui a l’immense pouvoir de déterminer la vie des Européens. On ne peut rien lui répondre, vu qu’il n’existe pas légalement ; aucune note n’est prise ; et c’est confidentiel. Ainsi, les citoyens ne savent jamais ce qui s’y dit. Ce sont des décisions de vie et de mort, et aucun membre ne doit répondre à qui que ce soit. »
À lire aussi
- Martin Coutellier, Référendum grec : « C dans l’air », un modèle de pluralisme unanime, Acrimed, 13 juillet 2015
- Guillaume Duval, Un mauvais « accord », pour la Grèce comme pour l’Europe, AlterEco+, 14 juillet 2015
- Thomas Lemahieu, Avec la Grèce, la truanderie de la troïka atteint des sommets, L’Humanité, 15 juillet 2015
- Ludovic Lamant, Grèce : les Européens imposent à Tsipras une reddition sans condition, Mediapart, 13 juillet 2015
- François Bonnet, Une Europe contre les peuples et la démocratie, Mediapart, 13 juillet 2015
- Crise grecque. Les propositions de l’Eurogroupe sont bel et bien un coup d’État, Courrier International, 13 juillet 2015
- Marie Charrel, « Délirant », « irréaliste »... Des économistes jugent le plan d’aide grec, Le Monde, 15 juillet 2015
- Grèce : Varoufakis dénonce un « nouveau traité de Versailles », L’Express avec AFP, 14 juillet 2015
- Erwan Manac’h, Grèce-UE : accord historique ou coup d’État financier ? http://www.politis.fr/Grece-UE-accord-historique-ou-coup,31898.html], Politis, 13 juillet 2015
- Thierry Brun, Grèce l’accord Européen plombé par le FMI, Politis, 15 juillet 2015