Attac publie aujourd’hui une note sur les niches sociales, ces allègements et exonérations de cotisations sociales dont le coût a atteint 88,2 milliards d’euros en 2024. Ces dispositifs, qui bénéficient principalement aux grandes entreprises, ont un impact faible voire quasi inexistant sur l’emploi.
Selon l’association, les niches sociales représentent un manque à gagner pour la Sécurité sociale qui est passé de 5 milliards d’euros par an en 1996, à 10 milliards en 2000, 25 milliards en 2008, 36 milliards en 2015, pour atteindre 88,2 milliards en 2024. Elles ont ainsi contribué à creuser artificiellement le prétendu “trou de la Sécu” et à accroître le déficit public.
L’analyse souligne également que ces dispositifs réduisent le financement direct de la Sécurité sociale, partiellement compensé par des dotations ou transferts de l’État.
Nos revendications
- Une revue ambitieuse des niches sociales, en complément de la revue des niches fiscales.
- Un renforcement du suivi et du contrôle de ces dispositifs pour stopper les dérives et contournements.
- La réallocation des ressources dégagées pour financer durablement les systèmes de retraite et de la Sécurité sociale.
- Un meilleur encadrement des dispositifs avec des critères sociaux, économiques et environnementaux.
- Un élargissement de l’assiette des recettes sociales pour faire contribuer l’ensemble des richesses, et une évolution de la contribution sociale généralisée pour un financement plus progressif.
Attac appelle donc à agir dès maintenant pour mettre fin aux niches sociales injustes et inefficaces, et garantir un financement durable de la protection sociale.

