Alors que les inégalités explosent, que les étudiant·es font la queue pour bénéficier d’une aide alimentaire, que l’inflation frappe de plein fouet les ménages les plus modestes et que, partout, la pauvreté augmente, cette action vise à dénoncer l’enrichissement indécent, les versements de dividendes records et les tactiques de l’évasion fiscale opérées par l’empire du luxe de l’homme le plus riche de la planète, ainsi que les cadeaux qui lui sont faits par les pouvoirs publics.
Bernard Arnault n’est pas le seul à s’enrichir avec la complicité de l’État : en 2022, la France est entrée dans le top 3 du classement du nombre de millionnaires, alors même que le nombre de millionnaires diminue dans le reste du monde. La concentration du patrimoine aux mains des plus riches s’accélère tandis que les superprofits des multinationales explosent et que les dividendes versés par les grands groupes atteignent de nouveaux records.
Cet enrichissement est en grande partie le résultat de la politique menée par les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron depuis 2017 : transformation de l’ISF en IFI, création du Prélèvement Forfaitaire Unique, baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production...
Comme si cela ne suffisait pas, Bruno Le Maire a annoncé ce mois-ci 10 milliards supplémentaires d’économie, en plus de celles déjà envisagées. Ces coupes s’ajoutent au plan d’économies budgétaires de 12 milliards d’euros d’économies au minimum pour 2025, touchant les dépenses sociales et celles de l’État.
Il est inadmissible de vouloir faire payer les plus fragiles : il faut commencer par faire payer aux ultra-riches leur juste part d’impôt !
Attac lance avec cette action spectaculaire, qui n’entraîne aucune dégradation durable, sa campagne « Super-profits, ultra-riches, méga-injustices » pour mettre enfin à juste contribution les ultra-riches et les multinationales et financer les urgences écologiques et sociales.
Nous proposons notamment de mettre en place un ISF rénové sur l’ensemble des actifs d’un·e contribuable : immobiliers, mobiliers et financiers. L’ex-ISF aurait pu dégager 4,5 milliards d’euros de plus que l’actuel impôt sur la fortune immobilière (IFI), lequel ne rapporte que 1,8 milliard d’euros. Avec une assiette élargie, un impôt sur la fortune rénové pourrait rapporter jusqu’à 10 milliards d’euros en 2024 !
L’accumulation des richesses des plus riches provient également de l’héritage, dont l’importance est toujours plus grande dans leur patrimoine selon le Conseil d’analyse économique (CAE). Il faut donc repenser les droits de donation et de succession, de telle sorte que les plus gros patrimoines soient davantage imposés et que l’accumulation des richesses soit stoppée. Une refonte des droits de donation et de succession pourrait dégager 5 à 10 milliards d’euros de plus que le système actuel (les droits de donation et de succession ont rapporté 18,5 milliards d’euros en 2022).
Cette action, inaugurant la campagne « Super-profits, ultra-riches, méga-injustices » va être suivie, tout au long de l’année, par de nombreuses initiatives d’éducation populaire, actions locales, interpellation d’élu·es, etc.
Découvrez l’intégralité des mesures proposées et la campagne complète.
Gagner la bataille des idées est un premier pas nécessaire. Mobilisons-nous pour la justice fiscale et pour mettre fin au ruissellement vers le haut : rejoignez la bataille pour un monde plus juste avec Attac !