Ouest France
À Nantes, un collectif anti-Amazon interrompt la session du conseil régional des Pays de la Loire
Début de session du conseil régional des Pays de la Loire agité, ce jeudi matin 24 mars. Juste après l’intervention de la présidente LR Christelle Morançais, rendant hommage au peuple ukrainien, et les applaudissements de l’ensemble des conseillers régionaux, la séance a été interrompue pendant une vingtaine de minutes.
Un collectif de citoyens anti-Amazon a déployé une banderole sur un balcon de l’hémicycle et deux de ses membres ont pris la parole, perturbant et interrompant les débats.
Reçus par Christelle Morançais
Reprochant à la présidente de Région ses prises de position sur ces plateformes, le collectif a indiqué que, pour l’instant, ils n’avaient pas été reçus par Christelle Morançais.
Pendant l’interruption de séance, cette dernière a rencontré des membres du collectif Stop Amazon. À son retour dans l’hémicycle, elle a fait savoir qu’elle les recevrait à nouveau.
Le collectif a annoncé qu’il mènerait d’autres actions de ce type.
L’ouest Républicain
Une banderole géante installée sur la citadelle pour protester contre l’installation d’Amazon
« Macron a livré notre région à Amazon ». Pour protester contre l’implantation d’Amazon en France, un mouvement national s’est lancé ce jeudi 24 mars. Le collectif Gafamazone, créé en réaction à l’installation d’Amazon à Fontaine, dans le Territoire de Belfort, a répondu favorablement à cet appel en déployant une grande affiche de 25m de long sur les murs de la citadelle de Belfort, juste au dessus du Lion.
Une quinzaine de bénévoles de l’association ont participé à cette action.
Le Progrès
Au pied de la basilique de Fourvière, ce n’est plus Marie qu’on remercie mais Macron que l’on critique
Ce jeudi, des militants du climat ont recouvert d’une bâche le présentoir « Merci Marie » sur l’esplanade de la basilique de Fourvière. A la place, ces mots : « Macron a livré notre région à Amazon ».
Nouvelle opération, ce jeudi, des militants d‘Alternatiba ANV Rhône. Après leur happening place des Terreaux où ils ont peint une main rouge XXL pour alerter sur l’urgence climatique, ils ont décidé cette fois-ci de situer leur action, au sommet de la colline de Fourvière. C’est au pied de la basilique, qu’ils ont déployé une banderole de 30 mètres afin de recouvrir le présentoir qui héberge le célèbre « Merci Marie » de la Fête des Lumières. Dessus on pouvait lire : « Macron a livré notre région à Amazon ».
Un nouvel entrepôt prévu à Saint-Exupéry
« Augmentation de la précarité au travail, fraude fiscale pesant sur la collectivité, destruction d’emplois dans les commerces physiques, impacts climatiques et artificialisation des sols, augmentation de la pollution de l’air, nuisances routières ont été mentionnés », les activistes entendaient dénoncer l’implantation de plusieurs nouveaux entrepôts du géant Amazon dans la région, sous la mandature du Président. Une nouvelle plateforme logistique est prévue à Saint-Exupéry sur quelque 160 000 m².
Le Trois
Belfort : au coeur de l’action coup de poing menée par Gafamazone
13 kilos, 25 mètres sur 5. Voici les mesures de la banderole déployée sur les toits de la citadelle ce jeudi 24 mars pour protester contre l’implantation d’un second entrepôt Amazon à Fontaine. Récit de cette action coup de poing aux côtés des activistes.
Pour lutter contre l’implantation d’Amazon à Fontaine, rien n’est trop grand pour le collectif Gafamazone. Ce jeudi 24 mars, les opposants au projet (gafamazone, les amis de la terre, mais aussi d’autres associations comme Climat 3 frontières) ont protesté en menant une opération d’envergure : dévoiler une banderole de 25 mètres sur 5 mètres sur les terrasses de la citadelle au-dessus du lion. Les activistes se sont donné rendez-vous à 8h30, au pied de la citadelle de Belfort. Le ciel est bleu, les oiseaux chantent. Et le collectif décide de se faire passer pour un petit groupe de randonneurs pour accomplir sa mission. Mais dans les sacs à dos, harnais, lestes, attaches et pancartes sont prêts à être utilisés une fois qu’ils seront tout là-haut.
« Plusieurs députés ont essayé de faire voter un amendement contre l’implantation de tous ces sites, même des députés LREM », expose Karel Trapp, porte-parole du collectif Gafamazone. « Mais ils se sont vus menacés de ne pas avoir l’investiture LREM pour les élections législatives s’ils continuaient dans cette voie », raconte-t-il en se dirigeant vers la terrasse panoramique de la citadelle. L’action menée par les associations aujourd’hui répond à un appel national coordonné par l’association Les amis de la terre, lancé pour protester contre Emmanuel Macron et sa gestion de l’implantation d’entrepôts Amazon. « Entre 2017 et 2022, nous sommes passés de 4 à 44 entrepôts », argue le chef de fil.
Sur le toit panoramique, à 9h, tout le monde a une tâche. Il faut faire vite, pour ne pas éveiller les soupçons de la police. En dix minutes, top chrono, la banderole de 13 kilos, faite à partir d’une toile de parachute, est attachée à des liens et à des chaussettes remplies de sables. Deux grimpeurs, venus de Besançon, s’élancent dans le vide pour faire basculer la banderole. C’est l’heure. En deux-trois mouvements, elle est en place. Et on peut lire, d’en bas, depuis le parking de l’Arsenal : « Macron a livré notre région à Amazon. »
Une banderole retirée après seulement deux heures
Le soleil est pile au-dessus de la citadelle, entre 9h et 10h. La banderole se distingue difficilement depuis le parking de l’Arsenal. Et c’est sûrement ce qui a retardé l’arrivée de la police municipale. Mais dès 10h, plusieurs camionnettes de policiers municipaux sont arrivées pour surveiller la citadelle et l’action en cours. En tout, une dizaine de policiers était mobilisée.
Les activistes ont proposé de retirer la banderole à la fin de la journée et les échanges étaient plutôt cordiaux entre police et manifestants. Mais du côté de la préfecture, c’était une tout autre ambiance. Le préfet a donné l’instruction de faire enlever immédiatement la banderole, précise un agent de police. Finalement, ce sont les pompiers qui sont venus l’enlever. Juste avant midi. « Nous sommes contents, l’action a quand même bien tournée sur les réseaux sociaux », expose l’une des membres.
« Cette action est hautement symbolique », explique Karel Trapp. Avoir choisi la citadelle avec le Lion de Belfort en contrebas, symbole de résistance, était la manière du collectif de montrer sa résistance, sa défiance vis-à-vis de ces implantations. « Notre région veut résister contre la multinationale qu’est Amazon. »
Ces protestations arrivent juste avant la communication de la décision du tribunal administratif de Besançon concernant l’implantation d’une plateforme de stockage de 76 000 m2 d’Amazon à l’Aéroparc de Fontaine (lire notre article). L’audience, qui s’est tenue il y a un mois, avait été soldée par la demande du rapporteur public d’annuler le permis de construire ainsi que l’autorisation environnementale. Mais le collectif n’est pas dupe. Même si cette condamnation aboutit, Vailog, qui est l’opérateur de la construction, pourra refaire une demande en respectant la procédure, puisqu’elle serait condamnée, pour le moment, selon eux, pour un vice de procédure. « Ce qui a compté dans le procès, c’est la forme et pas le fond », se désole Karel Trapp. Les actions entreprises depuis 2020 vont continuer. Les organisateurs réfléchissaient déjà, avant d’être arrêtés pour des contrôles d’identité au pied de la citadelle, à une prochaine date.
Parmi la classe politique, Thiébaud Grudler, coordinateur départemental de la majorité présidentielle, a envoyé un communiqué pour dénoncer un « happening purement démagogique » qui a pour raison « l’installation d’un entrepôt Amazon à Fontaine créateur de 300 emplois. » Il insiste sur le fait qu’il condamne cette action. Une position politique marquée sur un dossier belfortain, qui n’a sûrement rien à voir avec son ambition de se présenter aux élections législatives dans la première circonscription du Territoire de Belfort en juin 2022. Du côté du maire de Belfort, Damien Meslot s’est empressé de fustiger l’action lors d’une conférence de presse annonçant un nouveau projet de consommation autonome d’énergie sur le Techn’Hom : « Nous on ne déplie pas des banderoles, on agit », a-t-il rétorqué.
Le bilan d’Amazon sous le mandat d’Emmanuel Macron
- Évasion fiscale,
- Plus de 85000 destructions d’emplois,
- Des implantations forcées de ses entrepôts,
- Le saccage de la planète,
- La précarisation des travailleur·ses,
- L’atteinte massif au droit du travail...
Les raisons de s’engager contre Amazon ne manquent pas.
Une victoire en Seine-Maritime !
Hier, le 24 mars, Amazon annonçait renoncer à son projet d’entrepôt à Petit-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen.
Un retrait dû, notamment aux nombreuses mobilisations du collectif d’associations Stop Amazon 76.
D’autres victoires ont par ailleurs été obtenues l’année passée contre son implantation à Fournès, dans le Gard et dans le sud de Nantes !
Maintenons la pression !