Le décompte des féminicides, tenu à jour par les associations, ne connaît pas d’inflexion significative. C’est une des raisons pour lesquelles, ces dernières années, les partis composant le nouveau Front populaire ont défendu contre Renaissance et le Rassemblement national, l’allocation d’un milliard d’euros demandé par les associations féministes.
Investir cette somme est un premier pas pour mettre fin aux violences sexistes et sexuelles. Il permettrait de former les professionnel·les susceptibles d’être en contact avec les victimes. Les stéréotypes de genre maintiennent les femmes victimes dans le silence et la peur. Un tiers des victimes seulement osent porter plainte alors que 80% de ces plaintes sont classées sans suite. Les victimes ne peuvent plus continuer à subir la double peine, les interlocuteurs et interlocutrices doivent être formé.es pour savoir réagir convenablement soit prendre au sérieux et entendre les victimes.
Cette somme doit également être allouée pour tripler les places d’hébergement spécialisées et augmenter le financement des associations féministes qui sont au premier plan dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
Le RN défend bien le droit des femmes, mais « à rester chez elles » selon les dires de l’eurodéputé Front national Dominique Martin en 2015 ! Leurs dérapages médiatiques se retranscrivent dans leurs votes qui vont systématiquement à l’encontre du droit des femmes :
En 2016, le Rassemblement national vote contre l’adhésion à la Convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes.
Historiquement opposé au droit à l’avortement (en 2012, Marine Le Pen demandait le déremboursement des « avortements de confort »), le Rassemblement national, bien qu’il affirme le contraire, continue de voter en ce sens. Il s’affiche ainsi contre la condamnation de la Pologne qui restreint les droits à l’avortement et contre l’accès à l’avortement gratuit et légal pour toutes les femmes de l’UE.
Il vote contre la résolution sur les écarts de salaires entre les femmes et les hommes et nie même l’existence de ces différences.