Créé juste avant le début de la pandémie de Covid-19 en France, PJC – Alliance écologique et sociale est un collectif inédit rassemblant syndicats et associations. Nos organisations ont porté haut et fort des revendications d’urgence et de long terme pour sortir des crises sanitaires, sociales et écologiques.
Aujourd’hui, face aux crises entraînées par la guerre en Ukraine, la spéculation et le changement climatique qui ont des impacts directs et lourds sur le quotidien de nombreuses personnes vivant en France, l’Alliance écologique et sociale réclame une taxe ambitieuse sur les superprofits des grandes entreprises.
Les #Superprofits n'existent pas ? 👀
Notre alliance @Ecolo_Sociale détaille sa proposition de taxe pour soulager les premières victimes de la crise inflationniste et climatique : les classes populaires et les petites entreprises.
Montant du bas de laine 👉 10 à 20 milliards € pic.twitter.com/rzAaH1HapQ
— PJC - Alliance écologique et sociale (@Ecolo_Sociale) September 27, 2022
Par superprofits, on entend une hausse importante des bénéfices des grandes entreprises liée à la crise sanitaire et la guerre en Ukraine plutôt qu’à un choix stratégique ou une quelconque innovation.
Ainsi, au 2e trimestre 2022, les entreprises françaises ont versé 44,3 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit une hausse de 32,7 % par rapport à 2021, un nouveau record qui place la France en tête des pays européens où les actionnaires perçoivent le plus de dividendes.
En même temps, des millions de personnes se sont appauvries et les effets du changement climatique sont de plus en plus criants.
La France est de plus en plus isolée en Europe sur cette question. L’Espagne, les Pays-Bas ou l’Allemagne ont déjà mis en place une taxation des superprofits. La commission européenne et le Secrétaire général de l’ONU soutiennent aussi cette mesure.
Au moment où l’ensemble du corps social et du tissu économique se voit imposer une sobriété incontournable, la participation des grandes entreprises et de leurs actionnaires à l’effort collectif apparaît aujourd’hui, plus que jamais, non négociable.
Les recettes d’une telle taxe sont estimées à 10 à 20 milliards d’euros. Avec cet argent, l’État pourrait financer des projets pour soulager les dépenses des ménages où l’inquiétude d’un hiver difficile gagne. Par exemple, 10 milliards € suffiraient à rénover intégralement un million de logements « passoires thermiques », sans augmentation de loyer.
Avec ces recettes, l’État pourrait aussi financer trois ans de repas de restauration scolaire et universitaire pour les étudiant·es et familles. Ceci représente une opportunité de financer et valoriser les circuits courts et un approvisionnement local de qualité.
Retrouvez le reste de notre fléchage des revenus de cette taxe dans notre note d’expertise👇