Cette action répond à la publication le 30 septembre d’un Appel à la réquisition citoyenne de 196 chaises d’ici la COP 21. Signé par de nombreuses personnalités politiques, il appelle au déclenchement d’un mouvement populaire de désobéissance civile pour mettre fin au système organisé de l’évasion fiscale et des paradis fiscaux. Selon un rapport du Tax Justice Network, 20 000 milliards de dollars sont entreposés dans les paradis fiscaux partout dans le monde.
Pourtant, les chefs d’États des pays riches peinent toujours à alimenter le Fonds Vert pour le climat. Doté de 100 milliards de dollars chaque année d’ici à 2020, il doit financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. Mais l’argent manque aussi pour le bon fonctionnement des services sociaux les plus fondamentaux, durement touchés par les politiques d’austérité. Par leur action symbolique, les étudiants d’Attac Campus souhaitaient en particulier attirer l’attention sur le manque cruel de moyens dans l’enseignement supérieur. Ils questionnent les politiques actuelles : « Pourquoi persister dans cette justice à deux vitesses et ne pas aller chercher l’argent où il se trouve ? ».
En attendant le « Sommet des 196 chaises », qui aura lieu le dimanche 6 décembre dans le cadre du Sommet Citoyen pour le Climat, en pleine COP 21, les militants d’Attac Campus vont proposer à diverses personnalités et organisations d’héberger les chaises, comme l’ont déjà fait Edgar Morin, Guillaume Duval ou encore Greenpeace. Les « hébergeurs » répondent à leur manière à l’appel du 30 Septembre qui incite « les citoyen·ne·s et les associations à se rendre solidaires de celles et ceux qui réquisitionneront ces chaises, en proposant d’héberger les chaises chez eux jusqu’à la COP 21 », espérant ainsi que la réquisition et la circulation solidaire des chaises deviennent « un mouvement populaire de grande ampleur pour mettre enfin la finance au service des hommes et de la nature ».