Les plus grandes fortunes (familles Pinault, Arnault, Bettencourt...) et entreprises françaises (LVMH, Total, …) se sont livrées depuis l’incendie de Notre-Dame-de-Paris à une surenchère de dons mirobolants pour reconstruire la cathédrale.
Or, ces dons sont loin d’être désintéressés : ils vont donner lieu à d’importantes déductions fiscales ; de plus, pourquoi n’ont-ils pas donné de manière anonyme comme des milliers de français·e·s ?
Surtout, l’ampleur et le fonctionnement du mécénat révèlent le manque cruel de financement public pour l’entretien du patrimoine.
Si l’incendie de Notre-Dame a pu être éteint c’est parce que les pompiers, directement financés par les impôts, ont permis d’éviter le pire. Dommage que le reste de l’année les familles Arnault ou Pinault ne s’acquittent pas de cette juste part d’impôts : rappelons qu’ils sont tous deux des évadés fiscaux notoires.
Alors que les Gilets Jaunes manifestent pour le 23e samedi consécutif et que l’incendie a reporté les annonces que s’apprêtait à faire Emmanuel Macron, il est important de rappeler que ces grandes fortunes ont largement bénéficié des cadeaux fiscaux faits par Macron depuis 2017 (notamment la suppression de l’ISF, l’allègement de l’exit tax, l’instauration de la flat tax), qui ont nourri la colère contre l’injustice fiscale.
Il est indécent de voir ces dirigeants de multinationales d’une part voler l’État en ne s’acquittant pas de la juste part d’impôt et d’autre part communiquer allègrement sur leur générosité, prétendument « désintéressée ».
Par leur action ce samedi les militant·e·s sont venus interroger le gouvernement : si ces milliardaires peuvent faire des dons gigantesques, pourquoi ne pourraient-ils pas payer la juste part d’impôts comme le reste des citoyens ?