Héritage du Sommet sur le climat de septembre 2014 organisé à New York par Ban Ki-moon, ce dispositif, mené conjointement par les présidences péruvienne de la COP 20 et française de la COP 21, le secrétariat de la Convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques (CCNUCC), et le Secrétariat général des Nations unies (SGNU), vise à regrouper et mettre en valeur les initiatives portées par entreprises, collectivités, organisations internationales, ONG. Il pourrait être un levier pour « accompagner, refléter et amplifier concrètement les solutions existantes et d’avenir, pour la transition énergétique et écologique mondiale et pour un monde plus résilient » mais l’intégration d’initiatives inacceptables le délégitiment totalement.
L’absence de « critères stricts, mesurables et transparents » ne permet pas en effet « d’exclure les approches ou technologies qui perpétuent notre dépendance aux énergies fossiles, et/ou ne permettent pas de réduire durablement les gaz à effet de serre, ni d’améliorer la résilience de nos sociétés, et/ou font peser des menaces réelles sur les populations locales (droits humains, souveraineté alimentaire) et les écosystèmes ».
Raison pour laquelle les organisations signataires, dont Attac France, demandent à la fois l’introduction de véritables critères de sélection, et l’exclusion immédiate de l’Agenda de l’action Lima-Paris des « initiatives qui comptent des entreprises comme Total productrices d’énergies fossiles et fissiles » ainsi que celles qui ont recours « à une agriculture industrielle intensive mettant en péril les agricultures paysannes, l’environnement, la biodiversité et la souveraineté alimentaire des populations vulnérables ».
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