Les trains de nuit ne doivent pas disparaître

lundi 3 octobre 2016, par Collectif

La quasi-totalité des trains de nuit sont menacés de démantèlement à brève échéance. Beaucoup ont déjà été suspendus en juin et septembre 2016. D’autres, comme Paris-Pau-Irun, Paris-Perpignan-Port Bou et Paris-Nice-Vintimille sont prolongés pendant quelques mois. De nombreux Intercités de Jour sont également menacés. Pour tous ces trains, les négociations s’accélèrent entre les Régions, l’État et la SNCF [1]. Il est urgent d’amplifier la mobilisation !

Le train de nuit n’est pas un transport du passé. Au contraire, il répond au défi de la lutte contre le changement climatique. D’une portée de 600km à 1500km, il peut concurrencer l’avion et la route à l’échelle nationale et européenne. De plus, le voyage de nuit est particulièrement apprécié car il optimise le temps, pour gagner une journée entière à destination. « Avec le train de nuit, Paris est à une heure du sud de la France : 1/2 heure pour s’endormir et 1/2 heure pour se réveiller ».

Le démantèlement des Intercités et des trains de nuit est emblématique de l’incohérence de notre société qui préfère le gaspillage énergétique et les Grands Projets aux solutions simples et sobres. En particulier, les futurs Projets de Lignes à Grande Vitesse (LGV) sont à reconsidérer car ils sont trop coûteux environnementalement et financièrement. La priorité des investissements est à replacer d’urgence sur la rénovation du réseau ferré existant, fortement dégradé par des décennies de sous-investissement.

Rappelons que le tramway et le vélo, pourtant très optimaux pour les transports urbains, ont pratiquement disparu des villes au 20e siècle, victimes d’une image négative et d’un sous-investissement public. Les trains de nuit vivent aujourd’hui une disparition similaire. Leur déficit -moindre que celui des TER et de bien des TGV- est avant tout du à un sabordage du service : trains n’apparaissant pas à la réservation, correspondances absurdes aux frontières, suppression d’arrêts, manque d’entretien des voies ferrées et du matériel roulant, manque de promotion... Le sabordage est tel que la marge d’amélioration est énorme ! De plus, un enjeu de la décennie est de réinclure les coûts externalisés des transports, ce qui favorisera ces trains peu énergivores qui roulent sur voie existante, de nuit quand les voies et l’énergie électrique sont moins utilisées. Déjà la Suède et la Finlande réinvestissent dans les trains de nuit : ils sont optimaux écologiquement et efficaces économiquement. Leur démantèlement en France en 2016-2017 fait perdre autant d’années pour avancer vers un modèle écologique pour les transports longue-distance.

Les moyens de transports sobres n’ont pas de lobby pour les propulser... Ils ont besoin de l’énergie militante pour reprendre leur place. La campagne « oui au train de nuit » appelle donc les organisations militantes et les usagers à se mobiliser pour les Intercités de nuit et de jour, et au-delà pour éviter de rater une marche dans la lutte contre le changement climatique.

Après des décennies de désintérêt envers le train de nuit, il reste populaire et il existe un fort potentiel de revalorisation. La mobilisation de tous permettra de marquer bien des points. Tout le monde peut participer ! Voici quelques propositions :

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