Crise sanitaire : une autre politique est possible !

mercredi 22 septembre 2021, par Attac France

En début d’été Attac France et une vingtaine d’organisations lançaient une pétition « contre la loi sanitaire et les régressions sociales à venir » qui a collecté en juillet plus de 60 000 signatures. Ce texte fait le point sur la situation à la mi-septembre, et précise le positionnement d’Attac concernant la crise sanitaire et les décisions gouvernementales.

L’OMS l’affirme depuis des mois : la vaccination est le meilleur rempart contre les formes graves de la maladie, et les es mesures de limitation de pour limiter la circulation du virus doivent perdurer. Une réelle politique sanitaire repose sur la transparence, la diffusion des données scientifiques validées par le débat contradictoire entre chercheuses.eurs, et une réelle délibération démocratique pour déterminer les mesures à prendre. C’est tout le contraire que ce gouvernement fait depuis le début de la pandémie : décisions prise par un seul homme dans le secret d’un conseil de défense, informations erronées et contradictoires (souvenons nous des propos tenus par les membres du gouvernement sur l’inutilité des masques en début de crise !), manque de prise en compte des informations données par l’OMS mais mise en scène médiatique d’une rencontre avec D. Raoult, etc. Le président est donc très mal placé pour faire la leçon ; il a construit de la méfiance, affaibli la diffusion des informations scientifiques, et déligitimé la prise en charge collective et solidaire de la pandémie en valorisant le chacun pour soi ! C’est le sens que prend aujourd’hui ce pass sanitaire qui fait de la vaccination une question de choix personnel et non un enjeu de protection collective.

D’autre part, en refusant la levée des brevets , le gouvernement entretient la suspicion et permet aux laboratoires d’engranger des bénéfices exceptionnels sans résoudre pour autant la pandémie puisque les pays pauvres n’ont pas suffisamment accès à la vaccination.

Ce gouvernement a donc mis en place une série de mesures coercitives pour accélérer la vaccination au détriment d’une politique de santé collective et publique acceptée par tou·te·s. Ainsi, depuis le 6 septembre, certains·e s salarié·e s qui ne présentent pas de pass sanitaire peuvent être suspendu·e·s et privé·e·s de leur rémunération ; cette mesure risque de toucher davantage les travailleurs et travailleuses précaires. De plus, les départements les moins vaccinés sont aussi les départements les plus pauvres. Macron continue donc à cibler les pauvres tandis que les milliardaires poursuivent leur enrichissement indécent. Pour les soignant·es, l’obligation a été fixée au 15 septembre alors même que les conditions de travail continuent à se dégrader au sein de l’hôpital public.

Les conditions de mise en œuvre du pass sanitaire posent également des questions en matière de libertés publiques. Elles permettent d’exclure de certains emplois, transports et lieux des personnes dont la situation ne répond pas aux critères fixés par l’État. La CNIL souligne « le risque d’accoutumance et de banalisation de tels dispositifs, attentatoires à la vie privée, et de glissement, à l’avenir, et potentiellement pour d’autres considérations, vers une société où de tels contrôles deviendraient la norme et non l’exception »

En conséquence, Attac exige

  • le retrait de la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire
  • un débat large et démocratique sur la politique sanitaire
  • la levée des brevets sur les vaccins permettant à l’ensemble des pays de les produire
  • une réelle politique sanitaire, basée sur la transparence et le débat démocratique
  • une large campagne permettant l’accès aux vaccins de tou.tes et tous dans notre pays
  • la création d’un pôle public du médicament et des moyens pérennes pour l’hôpital public
  • la relocalisation des productions de médicaments et vaccins essentiels

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