Attac Pays d’Aubagne Projection de Même la pluie Film d’Iciar Bollain Le jeudi 14 avril à 20h au Cinéma Jean-Renoir 70 Bd Voltaire - La Penne-sur-Huveaune ----------------------------------------- MÊME LA PLUIE d’Iciar Bollain Film hispano-franco-mexicain, 1 h 44 Sélectionné pour représenter l’Espagne dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger, écrit par Paul Laverty – scénariste de Ken Loach – et mis en scène par la comédienne et réalisatrice Iciar Bollain, Même la pluie est une œuvre qui entremêle trois histoires : la confrontation entre les indiens d’Amérique et leurs premiers colonisateurs, le récit d’un tournage dans des conditions précaires et la révolte de l’eau qui a secoué la Bolivie il y a une dizaine d’années. La question centrale est celle de l’exploitation de l’homme par l’homme à travers les époques – en l’occurrence celle des Indiens d’Amérique latine, au XV^e siècle comme aujourd’hui.  Une équipe de cinéma menée par le réalisateur Sebastian (Gael Garcia Bernal) et le producteur Costa (Luis Tosar) débarque en Bolivie. Elle entend profiter des collines verdoyantes et de la population quechua pour faire croire à de futurs spectateurs qu’on est à l’intérieur des îles Caraïbes, aux premiers temps de la conquête de l’Amérique par les Espagnols. Elle a en effet le projet de mettre en scène la conquista espagnole à travers l’histoire de Bartolomé de Las Casas (1474-1566), propriétaire terrien devenu dominicain, connu pour avoir défendu les droits des indigènes face aux colons espagnols. Mais le scénariste a situé son histoire à ce moment et à cet endroit parce que, en 2000, à Cochabamba, la troisième ville de Bolivie, une multinationale obtient la privatisation et le monopole de l’eau (sur les recommandations de la Banque Mondiale). Creuser son puits devient un délit ! Cochabamba est alors secouée par de violentes manifestations. Le président bolivien décrète l’état d’urgence, mais la rue finira par obtenir gain de cause, Même la pluie devient la chronique de cette révolte emmenée par un habitant des bidonvilles.