« Six heures pour nos libertés » : pour les défendre et pour les reconquérir. Mediapart, avec le soutien d’associations, de syndicats et de collectifs et à l’invitation de la Ville de Grenoble, organise le dimanche 7 février, de 16 h à 22 h, une grande rencontre nationale à laquelle vous êtes conviés. L’événement se tiendra au Palais des Sports de Grenoble, l’entrée est libre. Il sera également diffusé en vidéo et en direct sur Mediapart.
Silence, attentisme ou indifférence ne sont plus de mise. Devant la dérive de nos gouvernants et le recul de nos libertés, le temps n’est plus aux divisions ou aux querelles. C’est pourquoi Mediapart, journal indépendant et participatif, a décidé d’organiser ce rendez-vous démocratique de la société civile, à l’invitation de la Ville de Grenoble. Nous invitons toutes les associations, organisations et collectifs qui le souhaitent à soutenir cette initiative, à la faire connaître et à nous le faire savoir. Ce billet sera régulièrement actualisé, vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante : grenoble@mediapart.fr.
Vendredi 5 février, soit deux jours avant cette grande réunion publique, l’Assemblée nationale aura commencé l’examen du projet de réforme de la constitution voulu par le président de la République. Inscription des dispositions de l’état d’urgence dans la Constitution, extension de la peine de déchéance de nationalité aux citoyens binationaux condamnés pour faits de terrorisme sont, en l’état, les deux articles de ce projet de loi constitutionnel.
Dans le même temps, François Hollande a fait annoncer, le 20 janvier, la probable prolongation de l’état d’urgence au-delà du 26 février. Ce dispositif d’exception qui autorise – entre autres – perquisitions administratives, assignations à résidence et dissolutions d’association est de plus en plus vivement critiqué. Des dizaines d’associations et syndicats ont signé des appels appelant à la suspension de cet état d’urgence qui menace nos libertés.
À cet engrenage ultra-sécuritaire et pour combattre une mesure empruntée à l’extrême droite – l’extension de la déchéance de nationalité –, nous voulons opposer un « contre-discours de Grenoble ». À l’été 2010, Nicolas Sarkozy provoquait l’indignation des forces progressistes et de gauche avec son discours de Grenoble. Plus de cinq ans plus tard, c’est un pouvoir socialiste qui reprend à son compte plusieurs de ses propositions.
L’hystérie sécuritaire, la stigmatisation et la division des citoyens en catégories distinctes ne peuvent constituer une réponse au terrorisme. L’affaiblissement du pouvoir judiciaire, de son indépendance, le grignotage des droits et libertés ne peuvent être acceptés au nom d’un dispositif sécuritaire dont l’efficacité même est par ailleurs contestée.
Les nombreux intervenants et participants à cet événement du 7 février ont à cœur de construire ce « contre-discours de Grenoble ». Pour démontrer que la sécurité n’est pas l’ennemie des droits et libertés. Pour affirmer que c’est en s’appuyant sur une France plurielle, ouverte et aux engagements multiples que se construiront les meilleures réponses au terrorisme, aux haines et aux peurs.
Dimanche 7 février, Palais des Sports Pierre Mendès France, 14, boulevard Clemenceau, Grenoble, 16h-22h. Venez nombreux ! Nous vous donnerons le détail du programme dans les jours qui viennent.
Vous souhaitez nous contacter pour soutenir ou participer à cet événement : merci d’écrire à l’adresse grenoble@mediapart.fr.
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