Cinécroque d’attac Paris 11
Maison des métallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud
(Métro Couronnes ou Parmentier, Bus 96 ou 46)
Mardi 27 juin 2017 à 19 H 30
Projection gratuite, du documentaire de Nicolas Vascovacci...
« POUR QUELQUES HECTARES DE PLUS »
durée:51minutes
Sur l’artificialisation des sols… projection suivie d’un débat avec BERNARD LOUP, du comité de lutte contre l’accaparement des terres agricoles du triangle de Gonesse (95), pour la construction d’un immense zone dite de ...loisirs !!!
Synopsis :
En France, chaque année, 60 000 hectares de terres agricoles seraient engloutis sous le béton de parkings, de centres commerciaux et de zones industrielles. Le chiffre avancé par Nicolas Vescovacci impressionne. Le titre de sa remarquable enquête, paraphrasant le western de Sergio Leone Et pour quelques dollars de plus, ne doit rien au hasard : c’est bien d’argent qu’il s’agit derrière cette mutation profonde de notre paysage.
Ici, le face-à-face entre les chasseurs de prime et les criminels est remplacé par celui qui oppose les militants écologistes et les petits agriculteurs d’un côté, les élus locaux, les promoteurs immobiliers et les groupes industriels de l’autre.
Des compensations dérisoires pour les agriculteurs
Le journaliste d’investigation s’appuie sur deux exemples aux nombreuses similitudes : le projet d’un village Decathlon à Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret, situé sur une zone humide riche en biodiversité, et le Grand Stade de Lyon qui vient d’être implanté sur d’anciennes terres agricoles.
À chaque fois, « des terrains communaux ont été bradés pour satisfaire des intérêts privés » grâce à un tour de passe-passe administratif : le promoteur achète à bas coûts des parcelles non constructibles que le maire rend ensuite constructibles, en modifiant le plan local d’urbanisme. Les familles d’agriculteurs expropriés, eux, se voient attribuer des compensations dérisoires…
Ce documentaire très offensif, suivi d’un débat, met également au jour les conséquences désastreuses de cette évaporation des surfaces agricoles. Outre la dégradation de l’environnement, l’augmentation des prix du sol empêche les jeunes de reprendre les exploitations.
Seules les « fermes usines » adossées à des puissants groupes financiers, à l’image de la porcherie du Poitou qui s’apprête à accueillir en Vendée 23 000 têtes de bétail, prospèrent, avec le soutien de l’État. En France, l’agriculture intensive a encore de beaux jours devant elle.
Cécile Jaurès
Au plaisir de vous retrouver pour échanger, débattre ensemble, puis partager notre traditionnel, délicieux et convivial croque sorti des musettes magiques de chacun et chacune !
À voir aussi (et entre autres choses) à la Maison des métallos
LECTURE / RENCONTRE
PSYCHIATRIE : QUAND LE THÉÂTRE DÉNONCE L’INSTITUTION
Madeleine Esther, infirmière en psychiatrie, auteure et metteure en scène, a mené pendant 6 ans à la Maison des métallos des ateliers avec des patients de la Policlinique (Centre d’accueil et de crise de l’Association de Santé Mentale du 13e arrondissement). Trois ans après, elle revient avec la lecture de sa pièce de théâtre J’ai retrouvé mon grand-père dans un hôpital psychiatrique qui nous plonge au cœur d’une équipe soignante se débattant face à l’injonction hiérarchique de jeter un homme malade à la rue. « Si la vie humaine n’a pas de prix, elle a un coût ! Celui-là coûte trop cher ! » Ce coût est brandi comme un ultimatum. Une mécanique folle s’e nclenche alors qui laisse une équipe abasourdie par l’acte commis. La lecture d’extraits de la pièce sera suivie d’une rencontre avec l’auteure et Emmanuel Digonnet l’éditeur, et de la signature de son livre (éditions Digobar).
30 juin 2017 à 19h Entrée libre, réservation conseillée
[1]http://www.maisondesmetallos.paris/genres/lecture
[2]http://www.maisondesmetallos.paris/genres/rencontre
[3]http://www.maisondesmetallos.paris/2017/05/16/psychiatrie-quand-le-theatre-denonce-l-institution