Mercredi matin à 6 heures, avec moutons et tracteurs et accompagnés par un important comité de soutien, deux paysans de Notre-Dame-des-Landes se sont engagés dans une grève de la faim, devant le Monument des 50 otages à Nantes.
Cet acte de résistance, est soutenu par tous les opposants au projet : des milliers de citoyens, 40 organisations -associations citoyennes et/ou environnementales (dont Attac), syndicats (confédération paysanne, solidaires), partis politiques, élus de toutes tendances, nouveaux arrivants venus sur des terres ou des maisons à l’abandon.
C’est une nouvelle étape d’une lutte collective, longue, difficile, inventive, qui se durcit face aux porteurs du projet, lesquels font actuellement le forçing pour les expropriations. C’est un cri de colère contre l’obstination des responsables politiques régionaux et nationaux à vouloir détruire et bétonner. Il a pour objectif d’obtenir, de tou-te-s les candidat-e-s à l’élection présidentielle, un engagement pour l’abrogation de la Déclaration d’Utilité Publique, obtenue sur la base de documents gravement erronés.
Ce projet d’aéroport est totalement dépassé : il a vu le jour il y a plus de 40 ans. Il est inutile puisque Nantes possède déjà un aéroport international, non saturé, qui peut être optimisé si nécessaire. Il doit engloutir 1600 ha de terres agricoles. Il est dévoreur d’argent public (241 millions, pour un coût total sous-évalué de 551 millions), dans un contexte de crise globale où les collectivités territoriales sont exsangues.
Ce projet est totalement à contre-courant de ce qu’il faut impulser comme évolutions face aux enjeux écologiques et sociaux de la période. Attac France réaffirme son soutien à cette lutte. Attac invite chacun à soutenir la lutte par sa présence, des messages de soutien, une solidarité financière pour mener les actions juridiques (soutiens à l’Acipa BP 5 44130 Notre-Dame-des-Landes ou tel 06 71 00 73 69 des nouvelles de la lutte sur boite vocale 06 64 62 69 25).
Attac France, 13 avril 2012