Pour les organisations de la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires qui se sont mobilisées à plusieurs reprises pour manifester leur soutien aux lanceurs d’alerte, notamment à l’occasion de manifestations au Luxembourg : « les peines prononcées sont toujours scandaleuses et inquiétantes même si elles sont moins sévères que lors du premier procès. Plutôt que d’être condamnés, Antoine Deltour et Raphaël Halet devraient avant tout être remerciés pour leurs actions. Il demeure inacceptable que des citoyens qui défendent l’intérêt général soient punis, tandis que des multinationales, aidées par des cabinets d’audit comme PwC, continuent à contourner massivement l’impôt, sans jamais être inquiétées. La donne doit être inversée ».
Pour cela, il est urgent de légiférer en faveur d’une véritable protection des lanceurs d’alerte et pour la transparence fiscale, notamment au niveau européen. Les eurodéputé·e·s doivent se prononcer avant le mois de juillet 2017 sur une révision de la Directive Comptable qui permettrait d’obliger les entreprises multinationales à rendre publiques des informations concernant leurs activités et les impôts qu’elles paient dans certains pays. Les organisations de la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires appellent les eurodéputé·e·s à voter en faveur d’un reporting pays par pays public étendu à tous les pays, sans condition. Elles appellent également à l’adoption, au niveau européen, d’une législation protectrice pour tou·te·s les citoyen-ne-s qui dévoilent des informations nécessaires à l’intérêt général.