Les militant·es ont déployé plusieurs banderoles où l’on peut lire « 70 ans plus tard : pour le climat, effaçons la dette ». Le message « Dette » a été inscrit sur le mur du ministère de l’Économie et des Finances puis effacé pour symboliser l’annulation des dettes illégitimes des pays du Sud.
Cette action répond à un appel de Debt for Climate, un mouvement qui est issu des pays du Sud et des MAPA (Most Affected People and Areas). Debt for Climate se développe dans plus de 20 pays au Nord comme au Sud et se mobilise 70 ans après l’annulation de 70 milliards d’euros de dette de l’Allemagne par des gouvernements du monde entier.
« A l’heure où l’on parle de l’urgence de la crise climatique, le poids toujours croissant des dettes continue d’étouffer les pays les plus pauvres. L’annulation de la dette de l’Allemagne, le 27 février 1953, montre encore que l’annulation de la dette du Sud n’est pas une chimère, mais qu’elle serait une façon rapide de faciliter la transition des pays fortement endettés et de commencer à payer la dette climatique due par les pays les plus riches et leurs multinationales, qui sont aussi les plus grands pollueurs. » Benenuts, Youth for Climate Île-de-France
« Nous revendiquons l’annulation de la dette des pays du Sud et le remboursement de la dette climatique et néocoloniale qui leur est due en raison de l’exploitation qu’ils subissent depuis la colonisation. L’endettement de ces pays permet de maintenir cette exploitation et les place sous la coupe des grands bailleurs de fonds internationaux et des multinationales. » Pour Jean François Guillon, membre du bureau d’Attac.
« Nous allons aujourd’hui au ministère de l’Économie et des Finances pour donner une autre boussole au Club de Paris, aux banques de développement, aux investisseurs privés, au FMI et à la Banque mondiale : le règlement de la dette climatique et (néo)coloniale. Plutôt que d’exiger le paiement de dettes illégitimes aux pays du Sud, ils devraient s’occuper du paiement de leur propre dette et suivre ce qu’exigent les populations les plus impactées ! » Akwa, Extinction Rebellion France.
Dans le même temps, des activistes sont entré·es dans le ministère. Ils y mettent en scène la discussion autour de la dette climatique des pays du Nord envers les pays du Sud.
"Ces gens vivent dans des pays chauds, ils trouveront bien un moyen de se rafraîchir par 50° en hiver". pic.twitter.com/TWuue8QwpV
— Attac France (@attac_fr) February 27, 2023